"La vigilance est complètement retombée"
Le chef de l’État doit s’exprimer lundi 12 juillet au soir alors que la propagation du variant Delta inquiète. Faut-il s’attendre à des annonces tout sauf réjouissantes ? "Je suis comme tout chef d’entreprise, inquiet de ces 'stop and go', réagit Leonidas Calogeropoulos, entrepreneur et fondateur de Médiation et Arguments. On arrête tout pour stopper l’épidémie et nous protéger, et dès que cela va mieux, on rouvre tout comme avant, comme si de rien n’était. C’est tout simplement impossible. Nous sommes très inquiets pour la poursuite de nos activités."
"Nous avons une stratégie de vaccination collective censée nous mettre à l’abri. Mais nous ne le sommes pas encore, estime-t-il. On ne peut pas décemment imaginer qu'il n'y ait pas un rappel à l’ordre, aux précautions, à la vigilance, aux gestes barrières. Or, il suffit d’aller au cinéma, au restaurant, ou dans les transports pour constater que la vigilance de tout le monde est complètement retombée."
"Au chef de l'État de fixer le curseur"
N’en est-il pas de même au Festival de Cannes ? "Il est exact que, manifestement, la pandémie était totalement oubliée. Heureusement qu’il y a eu des rappels à porter le masque dans la grande salle de projection. Mais le reste du temps, la ville de Cannes est témoin du fait qu’on croyait que la pandémie n’est plus du tout là. Il faut que le rappel à l’ordre arrive !"
A-t-il peur de mesures paralysant une partie de l’économie, telle la fermeture des restaurants et des bars, qui n’y survivraient pas ? "C‘est exactement ce que nous attendons du chef de l’État : nous donner le curseur par étape entre tout recommencer comme avant ou tout arrêter. Nous avons, sur une plate-forme nommée Entrepreneurs pour la République, des dizaines de solutions, qui vont des purificateurs d’air aux protections antivirales et aux surfaces virucides… Et bien entendu le port du masque à l’intérieur. S’il doit y avoir le contrôle d’un pass sanitaire pour entrer dans des restaurants ou des lieux clos, je pense que tout le monde comprend que c’est préférable à la fermeture de toute l’économie."
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