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Fac de Montpellier : étudiants et personnels sont partagés suite à la reprise des cours

Par Benjamin Jeanjean

Reportage Sud Radio. Ce mardi 3 avril était le jour de la reprise des cours à la faculté de droit de Montpellier (Hérault). Les étudiants sont partagés aujourd’hui, entre ceux qui veulent poursuivre le mouvement contre la réforme envisagée et les violences lors des expulsions houleuses de leurs collègues, et ceux qui souhaitent reprendre le chemin des cours.

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La tension va-t-elle retomber à la faculté de droit de Montpellier ? En proie à une grosse agitation ces derniers jours sur fond de mouvement social des étudiants et de violences commises à l’encontre de certains étudiants brutalement expulsés et agressés, l’institution devait reprendre son cours normal ce mardi. Mais à en juger par le rassemblement organisé sur place, les événements des derniers jours sont encore dans tous les esprits.

"Ce qu’il se passe aujourd’hui, c’est que les lycéens, les étudiants, les personnels et les professeurs manifestent contre les violences à la fac de droit. On ne peut pas cautionner ce qu’il s’est passé et on est là pour le réaffirmer. On avait demandé que la fac de droit, lors de sa réouverture, puisse garantir la sécurité des personnels et des étudiants qui rentraient. On constate que ce n’est pas le cas, donc on est là pour protester", explique Myriam, détachée départementale au sein de l’administration de la faculté et syndiquée CGT, au micro de Sud Radio.

"On se demande s’ils ne sont pas là plus pour s’amuser qu’autre chose !"

Étudiant à la fac de droit, Bertrand, lui, fait part de son incompréhension face à ce mouvement qui gâche selon lui sa fin d'année scolaire. "On a l’impression d’être envahis par des gens extérieurs à la fac. Ils nous font subir leurs idéaux, qu’on ne partage pas forcément. On est envahis par ces gens-là. On est un peu inquiets, on ne sait pas comment ça va se passer, jusqu’à quand ça va durer ! Ils ont déjà fait sauter des partiels, des cours, des TD… C’est la fin du semestre, un semestre court en plus. Un peu de colère, et surtout beaucoup d’impatience et d’incompréhension. Avec tout ce qu’il s’est passé, on avait l’impression qu’ils avaient obtenu tout ce qu’ils voulaient. Et là ils continuent, donc on se demande s’ils ne sont pas là plus pour s’amuser qu’autre chose !", lance-t-il.

Lui aussi étudiant, Nahel souligne son inquiétude sur un sujet primordial selon lui : l'accès à la faculté selon certains critères qu'ils jugent inacceptables. "On lutte contre l’académie, parce qu’ils veulent changer les lois et ce sera plus dur pour nous d’accéder à la fac. Ils veulent choisir par rapport aux lycées, ça ne se fait pas. Plein de jeunes vont se retrouver à la rue et arrêter l’école, ce sera difficile pour ceux qui galèrent à l’école. C’est injuste et on lutte contre ça", explique-t-il.

Un reportage de Rémy Rugiero

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