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Et si le Pass sanitaire devenait un Pass vaccinal ?

Faut-il transformer le Pass sanitaire en Pass vaccinal ? Max Brisson, sénateur Les Républicains des Pyrénées-Atlantiques ; Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation médicale et toxicologique de l'hôpital Lariboisière à Paris ; et Cyril Colombani, pharmacien à Roquebrune-Cap-Martin et président de l'Union syndicale des pharmaciens d'officine dans les Alpes-Maritimes, étaient les invités du Débat du jour, tous les jours à 9h10 sur l’antenne de Sud Radio, avec Benjamin Glaise et Judith Beller.

Après une semaine de débats, le Parlement a adopté le texte gouvernemental sur le Pass sanitaire. Alors qu’il devrait entrer en vigueur début août, les manifestations se multiplient. Est-on en train de franchir un pas vers le Pass vaccinal ?

"Une juste proportion dans les sanctions"

"Nous sommes arrivés à un accord entre l’Assemblée nationale et le Sénat pour respecter le calendrier voulu par le gouvernement, explique Max Brisson, sénateur Les Républicains des Pyrénées-Atlantiques. Les amendes seront plus en proportion avec la réalité. En cas de refus de se vacciner, il y aura suspension du contrat de travail et pas licenciement. Nous avons essayé de trouver l’équilibre entre le Pass sanitaire pour combattre l’épidémie et les libertés publiques, qu’il y ait une juste proportion dans les sanctions, ce qui est la base d’une démocratie."

Quelles concessions ont dû être faites ? "Un certain nombre de collègues souhaitaient que le Pass sanitaire ne soit pas obligatoire en extérieur, sur des zones réduites, les terrasses de restaurants, faire la différence entre intérieur et extérieur. Il faut une acceptabilité de la part de la population et on ne l’obtiendra que par le bon sens. Même si je ne mésestime pas les oppositions, par ailleurs bien souvent politiquement instrumentalisées. Nous avons été responsables, que le gouvernement et la majorité s’interdisent toute récupération politicienne. Laissons tomber le terme d’"union nationale". Ce n’est parce que le Président a parlé à la télévision que cela fait la loi. Il y a le Conseil d’État, les amendements, et au final, cela s’appelle la démocratie parlementaire."

"Une déconnexion entre hospitalisation et contamination"

"Il faut comprendre la philosophie de ce Pass sanitaire, précise Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation médicale et toxicologique de l'hôpital Lariboisière à Paris. Ce n’est pas d’interdire aux personnes non vaccinées de vivre. À l’inverse, c’est d’encourager la vaccination de la plus grande partie de la population non vaccinée, et de le faire le plus rapidement possible. On a un doublement du nombre de cas de contamination tous les 5 à 7 jours. Une personne contaminée en contamine deux. Il y a une course de vitesse contre l’épidémie qui repart de façon exponentielle en raison de ce variant Delta très contagieux. Avec un risque que cette épidémie de contamination se traduise par une arrivée importante de patients vers les hôpitaux, une saturation des systèmes de soins."
 
"On sait, par analogie au Royaume-Uni et à Israël, que la vaccination est un barrage permettant de séparer la progression des contaminations et celle des patients gravement affectés, souligne Bruno Mégarbane. C’est l’objectif. En contraignant un tout petit peu les personnes hésitantes, qui attendaient encore pour se faire vacciner, c’est possiblement cela qui évitera d’avoir un problème sanitaire grave à la rentrée. Plus de 4 millions de personnes se sont précipitées pour se faire primo-vacciner. En Israël et au Royaume-Uni, la déconnexion entre hospitalisation et contamination est un résultat acquis de la vaccination. Mais la vaccination n’empêche pas de devenir porteur du virus, même si elle réduit de façon très importante le risque d’être contaminé. Mais le vaccin empêche la personne contaminée de développer une maladie grave et de contaminer les autres."

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