Reportage de Clément Bargain pour Sud Radio
"Les clients exigent le remboursement immédiat mais ce n'est pas évident !"
Depuis les annonces du Premier ministre, dans cette agence de voyage, le téléphone n’arrête pas de sonner : il faut annuler tous les voyages prévus ces prochaines semaines. "On est inondés de mails, de coups de téléphone explique Karine, la responsable de l’agence. Quelques clients veulent reporter et d'autres pas et même moi, j'ai tendance à freiner et à dire aux clients d'attendre, parce qu'on ne sait pas..." confie-t-elle.
Sans perspectives, il faut maintenant rembourser les clients et ça tourne souvent au casse-tête : "les clients exigent le remboursement immédiat mais ce n'est pas évident ! souligne-t-elle. J'ai par exemple des clients qui partent dans deux semaines au Club Med, j'attends que le Club Med me rembourse et une fois qu'on sera remboursés on demandera aux clients un RIB et on va les rembourser mais ça prend du temps".
"Il pourrait y avoir une disparition de l'ordre de 20% des emplois dans le secteur"
Avec la fermeture des frontières, c’est tout un secteur d’activité qui se retrouve subitement à l’arrêt. "On espérait avoir un peu de reprise pour les vacances de février, et ensuite pour les vacances de printemps, mais là on va retomber dans une activité très proche de zéro" regrette Jean-Pierre Mas, le président des entreprises du voyage. Depuis le début de la crise, c'est-à-dire un peu plus de dix mois, on a fait un chiffre d'affaires qui a chuté de 80%. Un secteur peut difficilement vivre longtemps avec des chutes d'activité aussi fortes".
"Notre secteur, c'est 3.500 entreprises, 32.000 emplois rappelle-t-il et on peut estimer qu'il pourrait y avoir une disparition de l'ordre de 20% des emplois dans le secteur".
Seuls les pays de l'espace européen restent accessibles, mais un test PCR est exigé pour tous à l'exception des travailleurs transfrontaliers et des chauffeurs routiers.
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