"La sécurité ne se fait pas à coup de slogans"
Quel moment fort Michaël Delafosse, maire de Montpellier (PS), gardera-t-il en souvenir de la visite d’Emmanuel Macron dans sa ville ? "C’est toujours un honneur de recevoir le chef de l’État dans une ville, de nouer un dialogue constructif pour essayer d’affronter les problèmes que nous pouvons rencontrer. Il a passé du temps dans la ville, est venu à la rencontre des policiers, des habitants. Son annonce de créer 50 fonctionnaires de police pour la ville permet d’améliorer la sécurité et le dialogue."
"En matière de sécurité, il faut agir, a toujours estimé l’édile. Il faut que les maires jouent un rôle. Certains disent « la sécurité, c’est pas moi, c’est l’État ». Il faut travailler ensemble face à ces incivilités qui, parfois, pourrissent le quotidien. J’ai demandé des moyens supplémentaires, ils sont arrivés et c’est une bonne chose. 50 policiers supplémentaires, c’est ce que l’on avait demandé avec l’ensemble des députés et sénateurs. La sécurité ne se fait pas à coup de slogans, mais avec la présence sur le terrain de policiers et d’enquêteurs, une relation de proximité avec les habitants et de la prévention."
"Consommer de la cocaïne récréative, c'est participer à l’insécurité"
Au-delà de la campagne de communication politique ainsi lancée, sent-il une volonté d’agir sur les points de deal ? "Le chef de l’État s’est rendu sur l’emplacement d’un point de deal très important, souligne Michaël Delafosse. Cela marque une volonté collective. Je le dis d’une manière assez forte, la vente de la drogue pose de gros problèmes dans les quartiers, Il faut bien que chacun mesure que, quand il consomme de la cocaïne récréative, on participe à l’insécurité. Derrière, ceux qui revendent sont des dealers sans foi ni loi."
Autre moment fort : un échange avec une habitante, sur le manque de mixité dans les quartiers. À La Mosson, cette mère de famille a en effet demandé à Emmanuel Macron. : "Mon fils qui a 8 ans m'a demandé si le prénom Pierre existait vraiment ou si ça n'était que dans les livres. (...) Cela m'a vraiment choquée. Il faut davantage de mixité dans ce quartier." "C’est un travail long, exigeant, estime Michaël Delafosse. Quand il n’y a plus la sécurité, ceux qui peuvent cherchent à partir du quartier. Quand il n’y a pas assez de moyens, la mixité se perd. En tant que maire de Montpellier, j’ai plaidé pour la rénovation urbaine. Il faut redonner confiance aux habitants pour vivre dans ces quartiers."
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