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Écoles primaires : "On aurait dû tester massivement avec une rentrée un peu décalée"

C’est la rentrée dans les écoles primaires : entre tests et protocoles sanitaires, quel est l’état d’esprit du personnel éducatif ? Caroline Marchand, co-secrétaire départementale du syndicat du premier degré SNUIpp-FSU 93 et enseignante en primaire en Seine-Saint-Denis, était interviewée dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 26 avril. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Cantine scolaire (©GEORGES GOBET - AFP)
Jean-Michel Blanquer a recommandé que les parents fassent déjeuner leurs enfants du primaire à la maison plutôt qu'à la cantine scolaire. (Georges Gobet - AFP)

"Tous vaccinés en septembre, c’est inacceptable"

La vaccination des enseignants reste un point de tension dans les écoles : seuls 150.000 de plus de 55 ans ont été vaccinés. "Beaucoup de collègues, dans le 93, ont moins de 55 ans et essaient par tous les moyens de se faire vacciner, confie Caroline Marchand, co-secrétaire départementale du syndicat du premier degré SNUIpp-FSU 93 et enseignante en primaire en Seine-Saint-Denis. Ils n’y arrivent pas. L’employeur devrait protéger ses employés, le ministère de l’Éducation devrait se donner les moyens de nous protéger nous, et les familles dans lesquelles les élèves rentrent le soir."

"Pour l’instant, nous n’avons pas d’élargissement de la vaccination. On nous parle de mi-juin. On sera peut-être tous vaccinés au mois de septembre. C’est inacceptable pour le personnel d’avoir ces réponses qui n’arrêtent pas de se décaler." Quid du protocole sanitaire dans les écoles, alors que Jean-Michel Blanquer a déclaré que le mieux serait que les enfants rentrent déjeuner à la maison le midi plutôt que de fréquenter les cantines scolaires ? "Prévenir les familles comme cela du jour au lendemain, c’est un peu ce que l’on constate depuis un an : rien n’est prévu", constate Caroline Marchand.

"Nous avons de grandes craintes"

"On aurait pu aider les collectivités territoriales et les municipalités à s’équiper de purificateurs d’air et de détecteurs de CO2, dans les classes et les restaurants scolaires, souligne-t-elle. Cela n'a pas été fait et repose sur les parents. Une fois partis au travail, il n’est pas sûr qu’ils puissent les récupérer.
Dans mon école, nous avons la chance d’avoir un self, ce qui permet la fluidité dans le passage des élèves. On les fait manger par classe et un peu plus vite. Dès qu’il y a un cas contact ou un élève déclaré positif, c’est toute la classe qui est fermée."

Quid des tests salivaires et des autotests ? Les enseignants en ont-ils reçu ? "Des auto-tests non, nous étions en vacances, rappelle l’enseignante de primaire en Seine-Saint-Denis. Ils ont été livrés, les directions ont reçu des mails pour aller les récupérer pour les enseignants. Pour les élèves, on ne sait pas." Aurait-on dû demander que tout le monde soit testé avant de reprendre l’école ? "Nous avons de grandes craintes et une anticipation qui n’est pas faite. On aurait dû utiliser cette semaine pour tester massivement, pour faire une rentrée peut-être un peu décalée, mais dans un contexte sanitaire un peu plus sûr", juge la co-secrétaire départementale du syndicat du premier degré SNUIpp-FSU 93.

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