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Droit de retrait à la SNCF : mesure légitime ou "grève déguisée" ?

Michel Quidort, président de la Fédération européenne des voyageurs et membre du bureau national de la Fnaut, la Fédération nationale des usagers des transports, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 21 octobre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

De nombreux usagers ont vu leur quotidien perturbé par la grève à la SNCF (©KENZO TRIBOUILLARD - AFP)
Grève ou droit retrait ? La question est posée à la SNCF...

Cela va un peu mieux ce lundi à la SNCF, mais sur le trafic régional, tout n’est pas encore rétabli...

 

"On paye un service qui n'est pas à la hauteur, on se sent escroqué. Bienvenue en France". Ce mouvement social intervient le premier week-end des vacances de la Toussaint… Ce qui a semé la pagaille dans les gares. Reportage Sud Radio de Clément Bargain

 

Les usagers, premières victimes du mouvement

"C’est une bonne chose que le trafic reprenne peu à peu ses droits. Il n’aurait d’ailleurs jamais dû cesser, juge Michel Quidort, président de la Fédération européenne des voyageurs. On n’est pas en face d’un droit de retrait justifié, mais d’un mouvement qui a d’autres objectifs. Ce sont les usagers qui en sont les premières victimes, notamment dans les TER".

"C’est inquiétant car, pour nous, le train est un moyen de transport d’avenir, estime pourtant le membre du bureau national de la Fnaut, la Fédération nationale des usagers des transports. Il est puissant, il respecte l’environnement, et donc il est appelé à se développer. C’est un peu dramatique que des services publics de première nécessité, du quotidien, soient affectés, comme le Transilien ou le TER. Ce type de mouvement décrédibilise le chemin de fer et le service public qui l’assure".

 

"Les cheminots ne sont pas responsables si l'accident a eu lieu deux jours avant les vacances. C'est de notre responsabilité d'alerter quand la sécurité est remise en cause" - Thomas Portes, responsable national du collectif des cheminots PCF, joint par Alexandre de Moussac

 

"Deux inspecteurs du travail se sont positionnés: c'est un droit de retrait légitime" - Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa ferroviaire

 

"Il faut éviter ce genre de situation ubuesque. L'accident a eu lieu mercredi, tout cela a démarré vendredi pour les congés. Les cheminots auraient-ils fait la même chose dans un milieu concurrentiel? Le dialogue social a déraillé". - Benoît Simian, député LREM de Gironde et ancien cadre à la SNCF

 

Faut-il encadrer le droit de retrait ?

Si on assiste à une reprise progressive du trafic, "une entreprise de service ne doit pas traiter ses clients de cette manière. C’est inadmissible". Était-ce un véritable droit de retrait pour des raisons de sécurité et de mise en danger des personnels comme des passagers, ou d’un rapport de force dans un contexte de réforme des retraites ? Pour Michel Quidort, "il est clair que les usagers se sont encore une fois trouvés devant un fait accompli qui les dépasse. On ne peut pas jouer avec le voyageur comme cela".

Ce mouvement aura laissé des centaines de milliers de personnes sur le quai, un jour de départ en vacances. Que les billets soient intégralement remboursés "est une très bonne chose. La SNCF va essayer de réparer le dommage subi à un moment de départ en vacances. Peut-être faut-il encadrer le droit de retrait ? Et le gouvernement devrait lancer une réflexion pour que cette loi soit précisée par la loi et non par la jurisprudence", souligne le président de la Fédération européenne des voyageurs.

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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