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Samuel Paty : deux professeurs marseillais sous protection policière après avoir reçu des menaces de mort

Deux enseignants de Marseille sont sous protection judiciaire. Le couple a reçu plusieurs menaces de morts, notamment des lettres anonymes qui font référence à Samuel Paty. Une enquête est en cours.

Samuel Paty
Un couple d'enseignants à Marseille a reçu plusieurs lettres de menaces de mort. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Un an après la mort de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie de Conflans-Sainte-Honorine (Val-d'Oise) assassiné devant son collège pour avoir montré à ses élèves deux caricatures de Mahomet dans le journal satyrique Charlie Hebdo, les enseignants sont toujours victimes de menaces et sur la défensive. C'est le cas d'un couple de Marseille, qui a reçu plusieurs menaces de mort à son domicile depuis début septembre. Une photo de Samuel Paty d'abord, puis une lettre d'insultes quatre jours plus tard : "Tu vas crever, ne te retourne pas dans la rue." Arrive un troisième courrier, plus inquiétant, le 16 octobre, jour du premier anniversaire de la mort de Samuel Paty : "La semaine prochaine tu mourras."

Les deux professeurs sont, depuis, placés sous protection judiciaire. Le parquet de Marseille a ouvert une enquête. Pour l'instant, rien ne permet de relier ces faits à un cours donné par l'un des deux enseignants selon la procureure de la République. Le couple, qui a porté plainte, a immédiatement été pris en charge par le service des ressources humaines de l'université d'Aix-Marseille, précise l'entité.

Samuel Paty : d'autres professeurs menacés

Cette histoire rappelle celle de Didier Lemaire, professeur de philosophie à Trappes (Yvelines), menacé de mort en février dernier après avoir dénoncé l'islamisation de sa ville après l'assassinat de Samuel Paty. "La pression qui s'exerce contre les enseignants au sein même de leur classe est énorme. Cette pression s'exerce d'autant plus que l'administration, partout dans les lycées, ne fait pas régner l'autorité, ne soutient pas les enseignants et donc finalement, les abandonne à la pression des parents et de la société", regrette-t-il au micro de Sud Radio ce mardi.

Celui qui n'exerce plus son métier aujourd'hui exprime sa colère : "Les territoires sont de plus en plus gagnés par l'islamisme et ce n'est pas avec des bougies et des fleurs qu'on va pouvoir lutter contre un ennemi qui prend petit à petit le contrôle de quartiers partout en France et qui contrevient aux lois républicaines !"

 

Ecoutez Didier Lemaire, professeur de philosophie, sur Sud Radio

 

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