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Des établissements gangrenés par des guerres de bandes: "Si vous avez déjà été en guerre contre une cité, ils vont vous voir au lycée"

Les rixes entre jeunes refont surface depuis le début de l’année. Venus de quartiers différents, ils s’affrontent pour une banale histoire de territoire. Cette guerre entre bandes rivales s'invite devant les grilles des établissements, et parfois même à l’intérieur. En Ile-de-France, deux semaines seulement après la rentrée, des bagarres ont déjà éclaté aux abords de collèges et lycées de Vigneux-sur-Seine, Champigny-sur-Marne et Saint-Denis. Une situation qui pourrit la vie des lycéens.

Des lycéens candidats au bac technologie. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Reportage Sud Radio de Clément Bargain

 

Sortie des cours d’un lycée de Seine Saint-Denis: Ici, des affrontements entre bandes rivales éclatent régulièrement, explique Ilies, élève en terminale: "Il y a des cités rivales qui règlent leurs comptes devant le lycée. C'est arrivé deux fois depuis le début de l'année, et ça va sûrement continuer. C'est un peu tendu !"

Une situation tendue qui peut déraper à tout moment, raconte aussi Naim, 16 ans:

"Si vous avez déjà été en guerre contre une cité, ils vont se rappeler de vous. Ils vont voir si vous êtes au lycée. Cela peut arriver comme ça de se faire attraper et de se faire frapper".

Ces guerres de territoires impactent la scolarité des lycéens. Beaucoup sont préoccupés par ces rixe parfois très violentes. Fatou et Kevin expliquent ne plus se sentir en sécurité: "Certains ont peur de venir en cours. Normalement, en cours, tu es en sécurité... Maintenant, on ne se sent plus en sécurité ! On a peur, ça peut tuer notre scolarité. On n'est pas concentré. On se préoccupe de ce qui peut se passer à l'intérieur ou a l'extérieur de l'établissement".

 

Impact sur la scolarité

Dans les salles de classe, l’ambiance est pesante: une situation compliquée à gérer pour cette prof de philosophie: "Certains conflits inter-quartiers sont importés à l'intérieur du lycée. Ces élèves pris dans ces histoires de bandes ne sont pas dans un climat propice pour apprendre. C'est extrêmement fatigant." Les professeurs demandent à l'Education nationale plus de médiation et de prévention au sein des établissements.

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