Doit-on une reconnaissance à vie aux Américains ? Certes, Donald Trump n’est pas Roosevelt. "Oui, Trump a des positions à l’opposé de son prédécesseur, estime Véronique Jacquier ; il promeut le nationalisme ; avec sa guerre commerciale, il affaiblit l’Union européenne, dit aux Britanniques de quitter l’Union…".
Des relations pas toujours roses
Bien avant le Débarquement, les Américains avaient en tête de battre l’Allemagne nazie et de bâtir un monde nouveau, conforme aux vues de Roosevelt, entre libre-échange et refus des guerres monétaires. "Drôle de commémoration, pour Véronique Jacquier. On a d’un côté Trump qui trahit les idéaux américains et le Royaume-Uni qui trahit les idéaux britanniques".
Cela dit, tout n’a pas été rose avec les Américains. Dès 1942, ils pensent imposer un protectorat à la France, comme tous les futurs vaincus : cela signifie plus de souveraineté nationale. Roosevelt n’appréciait guère De Gaulle. Même pour le tournage du film "Le jour le plus long", en 1961, le script ne disait pas un mot de la Résistance française. De Gaulle menace alors d’interdire le tournage sur les côtes françaises.
Ne pas oublier le sang versé
Peut-on renier le prix du sang, oublier le sang versé il y a 75 ans ? "Non, notre liberté a un prix très élevé, rappelle Véronique Jacquier. 9.400 hommes américains reposent en Normandie, sans compter les blessés et les disparus ; ils étaient déjà venus nous aider en 1917. Nous étions allés les aider à conquérir leur indépendance au 18e siècle avec La Fayette. Serions-nous prêts à mourir, aujourd’hui, pour les Américains, pour défendre quelles valeurs ?".
Retrouvez "Info Vérité" du lundi au vendredi avec Véronique Jacquier à 7h10 et 9h15 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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