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Dans les villages de l’Hérault, "c’est la mort du service public"

Dans l’Hérault, la Poste annonce son intention de réduire l’amplitude horaire de ses bureaux. Jean-François Guibbert, maire de Lespignan (Hérault), était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 6 mai. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

La Poste
La Poste annonce la fin du passage quotidien du facteur. (c) AFP

"Ils veulent passer de 35 à 17 heures"

Les maires se mobilisent dans de nombreuses communes de l’Hérault autour du même sujet : la durée d’ouverture des bureaux de poste. "On entend que la Poste doit se moderniser, mais elle ne le voit pas par le bon bout, juge Jean-François Guibbert, maire de Lespignan (Hérault). Ce sont des décisions prises sans concertation. Ils ont un peu évolué dans leurs propositions, mais il y a une réduction des horaires qui ne prend en compte ni l’humain ni le service public."

"On se dresse contre cela parce que dans nos villages nous avons des populations âgées qui ont des besoins impératifs des services de la Poste, ne serait-ce que pour percevoir leur retraite", explique l’édile. Quelle serait cette révision de l’amplitude horaire ?  "Ils veulent tout simplement la diviser par deux, passer de 35 à 17 heures. La première proposition avait été de ne laisser que l’ouverture au public l’après-midi, et même pas le samedi. À ce niveau-là, nous leur avions dit qu’il valait mieux qu’ils ferment de suite. Dans les villages du midi, on pense à tout autre chose qu’à aller à la poste l’après-midi."

"Un temps plein à deux communes"

Est-ce une question d’effectifs ? "Tout-à-fait, je leur avais proposé a minima de maintenir les horaires le matin et les jours de marché. Aujourd’hui, on sait très bien, par nos contacts au sein de la Poste, que la décision a été prise, car elle a été annoncée au CHSCT. Rien ne nous est parvenu officiellement alors que l’on sait qu’ils veulent mettre en place ce service fin juin."

Quid de l’accueil dans un petit commerce ? "Ceux qui l’ont mis en place en reviennent. Ce n’est pas la bonne solution. Là aussi, c’est la mort du service public. Lespignan c’est plus de 3.300, la commune voisine, dans la même situation que nous, a 4.100 habitants. Nous avions proposé de faire un accueil alterné avec un temps plein à deux communes, ils n’ont pas voulu l’entendre. Le manque de considération de ces gens pour leurs employés et les instances que nous sommes nous gêne beaucoup."

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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