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Dans les cafés et restaurants, les mois de fermeture ont laissé des traces

Jour J moins cinq avant la réouverture des terrasses. Derniers préparatifs pour les restaurateurs et les cafetiers, avec quelques mauvaises surprises à la clé.

"Le gouvernement n’est même pas au courant"

Les longs mois de fermeture ont laissé des traces dans les cafés et les restaurants. Et il faut encore une fois de plus se débrouiller seul ou presque, pour faire face à des pannes de matériel à répétition, réfrigérateurs, percolateurs, appareils électriques qu’il faut réparer et parfois même changer.

Avec des problèmes d’humidité, dans cette brasserie prés du Vieux Port, à Marseille, l’ancien comptoir n’a pas survécu à sept mois de fermeture et la facture est salée pour le patron, Frédéric Jeanjean : "un comptoir, c’est 5.000 euros le mètre linéaire. Là, l’ardoise s’élève à 18.000 euros. Vous pouvez aller voir tous les professionnels. Machine à café, friteuse, chambre froide, tout cela a lâché. C’est du matériel que l'on entretient. Les amortissements et les assurances couvrent sur cinq ans." Hélas, au-delà de cinq ans, tout le matériel qui a lâché n’est plus assuré.

 

"Ce sont des charges supplémentaires"

"Ce sont des charges exceptionnelles qui ne sont pas prises en compte par le fonds de solidarité. Il va falloir trouver des solutions. En PACA, on a la chance que la région ait voté une aide de 2.000 à 5.000 euros pour la reprise, mais quand on voit les sommes engagées, on est très loin du compte. Je pense que le gouvernement n’est même pas au courant de ce qui se passe. En ce qui me concerne, j’avais un plan épargne retraite que j’ai cassé pour faire face aux dépenses."

Dans ce café tenu par Grégory Giraud, les problèmes s’accumulent : "même en étant venu régulièrement faire le ménage, les appareils électriques n’ont pas du tout aimé. Sur la machine à café, les joints sont chargés en calcaire, qui a forcé sur le moteur quand on a voulu la remettre en marche. Idem pour les frigos, qui sont encrassés. Ce sont des charges supplémentaires pour nous, d’environ 3.000 euros." À l’urgence des réparations se greffent aussi des plus gros travaux. Cet artisan marseillais enchaîne les chantiers : "certains ont profité de ces fermetures pour faire face aux problèmes qu’ils avaient. Comme cela, ils n’avaient pas à fermer boutique pour faire ces travaux de longue durée." Et pour certains, ces derniers jours de préparatifs ne se seront pas de trop avant la reprise mercredi...

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