"Une situation délicate, qui va se dégrader"
La situation épidémique est tendue en région parisienne, mais aussi dans les Alpes-Maritimes et les Hauts-de-France. Elle s’étend sur tout le territoire. Quelle est la situation à Montpellier ? "On ressent une augmentation des nouveaux cas cette semaine, confirme Jacques Reynes, responsable du service des maladies infectieuses au sein du CHU de Montpellier. Nous avons comme d’habitude un décalage au niveau des réanimations. Elles sont occupées pour la moitié par des patients Covid, ce qui pose des problèmes pour la prise en charge des patients non Covid, entre difficultés, déprogrammation et reports. C’est une situation assez délicate, qui va se dégrader dans les jours qui viennent."
Voit-il de nouveaux profils arriver à l’hôpital ? Des patients plus jeunes et sans comorbidité, comme en région parisienne ? "C’est un peu vrai, mais c’est aussi l’effet de la vaccination des plus âgés. La proportion des plus âgés se réduisant, nous avons une visibilité plus forte des personnes d’âge moyen. À cela s’ajoute un phénomène lié au variant anglais, devenu très dominant, qui fait que des patients n’ayant pas de facteurs de risques majeurs peuvent faire des formes graves du Covid."
Un "vaccidrive" sans descendre de voiture
La région Occitanie devrait être la première à tester un concept de "vaccidrive". Cette structure de vaccination rapide sans avoir à sortir de sa voiture serait implantée à la clinique Cap santé de Saint-Jean-de-Védas, située en bordure de l'autoroute A9. Est-il favorable à cette idée ? "Je pense qu’il faut vraiment augmenter le volume de vaccination, estime le médecin infectiologue. Nous sommes dans la passe intermédiaire, nous allons nous en sortir avec la chaleur et la vaccination. Il faut passer les trois ou quatre semaines qui arrivent, parvenir à augmenter très rapidement la vaccination. Tous les moyens sont utiles."
Encore faut-il qu’il y ait suffisamment de doses de vaccins disponibles… "Globalement, ils sont arrivés, estime le responsable du service des maladies infectieuses au CHU de Montpellier. Sur la partie médecine de ville, il faut aussi que les pharmaciens et les médecins puissent vacciner. Cela demande un effort global."
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