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Coup de force des hôteliers du Vaucluse : "Booking va trop loin !"

Patrice Mounier, président de l’Umih 84, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie du Vaucluse, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 25 juin. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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Les hôteliers du Vaucluse se rebellent contre Booking.com. (©José Nicolas, www.avignon-et-provence.com).

Les hôteliers du Vaucluse lancent une opération coup de poing contre Booking.com. Ils vont augmenter leurs prix de 200 à 400% sur la plate-forme de réservation néerlandaise, afin de protester contre ses méthodes.

 

Faire que les clients contactent directement les hôtels

"Pendant le confinement, cette plateforme nous a posé des problèmes, explique Patrice Mounier, président de l’Umih 84, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie du Vaucluse. Ils n’ont pas voulu respecter la règle qu’ils avaient mis en place, et ont obligé les hôteliers à rembourser des réservations non annulables. Cela a fait réfléchir les hôteliers qui, pendant les deux mois où ils ont été au calme, se sont rendus compte que Booking allait un peu trop loin."

"Sur le plan national, nous n’avons pas réussi à les mettre autour d’une table, précise Patrice Mounier. Nous avons donc décidé dans plusieurs villes, notamment Avignon, de montrer que nous pouvions faire sans Booking. C’est pour cela que nous nous sommes lancés dans cette opération d’augmentation très importante des prix de chambres, afin de susciter l’intérêt du client, qui va se demander pourquoi c’est aussi cher. Notre but est qu’il contacte l’hôtel directement."

 

Le Bon Coin se lance également

L’opération est pour l’instant menée à l’échelle du Vaucluse, pour les réservations du 10 au 17 juillet. Sont-ils en contact avec les autres départements ? "Ajaccio a commencé sur une autre formule, confirme le président de l’Umih 84. Les hôtels de Cannes font la même chose pour les deux premières semaines d’août. Beaucoup de départements se sont engagés à ce que les grosses villes fassent la même chose, car il faut absolument travailler par destination. Nous voulons montrer qu’il y a une différence de prix énorme entre les hôtels et Booking, et que cette différence de prix va dans les poches de Booking, qui ne paie pas d’impôts en France."

Du coup, serait-il envisageable de lancer une plateforme concurrente en France ? "Non, ce n’est pas d’actualité. Nous serions tout petits. Nous avons deux gros en face de nous, Booking et Expedia. Par contre, nous avons récupéré Le Bon Coin, qui s’est lancé dans la plateforme hôtelière avec une commission à zéro jusqu’au 31 décembre, et de 10% ensuite. Face aux 20% de Booking, c ‘est quand même quelque chose d’intéressant."

Cliquez ici pour écouter “le coup de fil du matin”

Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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