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Clément Pernia : "Quand on achète le PSG, on achète Paris quelque part"

Par La Rédaction

Clément Pernia, journaliste-supporter (à CNews) et co-auteur du livre "Une histoire populaire du PSG" aux Éditions Hugo-Sport, était l’invité de Philippe David, mercredi 28 octobre, sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "David dans tous ses états".

Clément Pernia invité de Philippe David dans "David dans tous ses états” sur Sud Radio.

À quelques heures du match de Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et Istanbul Basaksehir, Clément Pernia revient sur le rachat du club par les Qataris en 2011. Après quarante ans d'histoire, le PSG s'apprêtait à entamer un tournant. Car depuis 2006, le club est sous pavillon américain, avec Colony Capital, mais bénéficie toujours d'une majorité de joueurs français. Mais entre les mauvais résultats, le peu de budget et le problème des supporters, le Qatar s'empare du club de la capitale.

Le coup de pouce de Nicolas Sarkozy

Les étapes du rachat du Paris Saint-Germain se jouent sur deux drames consécutifs. En 2006, le fond d'investissement américain Colony Capital rachète le club avec comme fer de lance le supporter-dirigeant Alain Cayzac. La même année, Julien Quemener, supporter de la tribune Boulogne est abattu après un match de coupe d'Europe contre l'Hapoel Tel-Aviv. En 2010, le capital américain cherche à vendre le PSG, englué dans "des résultats médiocres, un budget limité et des problèmes de supporters", énumère le journaliste, qui s'illustrent par la mort de Yann Lorence, un soir de classico, lors du PSG-OM du 28 février 2010. C'est le point de départ de la vente du club aux Qataris.

En vérité, Clément Pernia révèle que le Qatar est "sur les rangs en 2006, 2007, 2008, 2009" mais qu'au final, "le dossier n'avance pas". "C'est l'intervention de l'ancien chef de l'État, Nicolas Sarkozy, qui a donné un coup de pouce", note le journaliste, bénéficiant "d'un contexte global qui favorisait le fait que le Qatar passe à l'acte en 2011". "La problématique des supporters, des résultats, la présence de Nicolas Sarkozy au pouvoir, ont accéléré le rachat du PSG par le Qatar", résume-t-il.

Une image de marque pour un micro-État contesté

Le Qatar est un micro-État qui a besoin "de se développer, qui est dans une stratégie de soft-power et a besoin de diffuser une image", rapporte le journaliste de CNews. Pour cela, "il y a le sport, la culture, le Qatar a déjà plein d'investissements en France dans le tourisme, les grands magasins, ou encore rue de la Paix". Dans le football, le Qatar s'est lancé avec beIN Sport, la chaîne de télévision, mais aussi avec l'attribution de la Coupe du monde de 2022, puis le PSG. "Quand on achète le PSG, on achète Paris quelque part", note Clément Pernia.

Si le règne du Qatar n'est pas un fiasco, le PSG accumulant les trophées nationaux depuis près de dix ans, il n'est pas pour autant empli de succès. "C'est l'ADN tragique du PSG", estime le journaliste qui pense que les nouveaux dirigeants "se sont trompés d'entrée dans leur communication, en disant vouloir la Ligue des Champions dans les cinq ans". "Ce n'est pas comme ça que ça marche, c'est de plus en plus dur, les armadas européennes sont de plus en plus élevées, il y a le fair play qui va s'instaurer", corrige Clément Pernia qui y voit un deuxième facteur, celui du niveau de la Ligue 1. "Quand le PSG a autant de facilité comme en Ligue 1 durant toute la décennie 2010, en coupe d'Europe, il n'est pas habitué à l'adversité, à ce qu'on lui rentre dedans", estime-t-il.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

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