Reportage de Clément Bargain pour Sud Radio
Chauffeurs VTC : "On évite Paris, c'est plus long, il y a plus de circulation, c'est l'enfer !"
Au volant de sa berline, Aïssa ne prend plus de plaisir à conduire. Depuis l’entrée en vigueur des 30 km/h, les journées de ce chauffeur VTC sont épuisantes : "ce n'est plus comme avant, c'est un enfer, c'est encore plus dur qu'avant !, confie-t-il. C'était déjà très compliqué de travailler la journée, maintenant c'est encore plus compliqué. On évite Paris, c'est plus long, il y a plus de circulation, c'est l'enfer !"
"Il y a tellement de chauffeurs qui ont fui Paris qu'Uber a mis une prime pour attirer les chauffeurs au centre de Paris, annonce-t-il. Si on commence les courses au centre de Paris, ils nous rajoutent 20 euros supplémentaires au bout de certaines courses".
30 km/h à Paris : "Je ne vois pas où est l'intérêt à part ramasser des sous, c'est une fumisterie !"
30 km/h dans tout Paris : les chauffeurs de VTC ne comprennent pas cette mesure qui les pénalise. Éric est remonté contre la politique d’Anne Hidalgo. "On pollue plus ! affirme-t-il. Et quand on se fait prendre, ça coûte 135 euros... Pour lui, le mieux c'est de rouler en patinette ou à pied ! Je ne vois pas où est l'intérêt à part ramasser des sous, c'est une fumisterie !"
Des conditions de circulation dégradées, la peur de la contravention et une baisse de chiffre d’affaires… Depuis l’entrée en vigueur des 30 km/h, Harold estime qu’il fait 30% à 40% de courses en moins : "on n'a pas vraiment le temps pour déposer un client et en reprendre un autre, avec les 30 km/h, on n'avance pas. On perd du chiffre d'affaires, c'est une galère..."
Selon les compagnies de VTC, depuis le 30 août dernier, le nombre de chauffeurs à Paris a diminué et le prix des courses a augmenté.
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