single.php

Chahinez, tuée et brûlée vive par son compagnon : "il avait été jugé, il aurait dû être surveillé"

La justice peut-elle empêcher les féminicides ? My Kim Yang. Paya, avocate pénaliste, spécialiste des violences faites aux femmes, et fondatrice d’Avocats, Femmes & Violences était l’invitée de Patrick Roger le 6 mai dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10. 

"Pourquoi ne portait-il pas de bracelet ?"

Elle s'appelait Chahinez, une mère de famille de 31 ans. Elle s’est fait tirer dessus avant d’être brûlée vive par son ancien compagnon, à Mérignac, près de Bordeaux. Pourtant, la victime avait porté plainte il y a un mois et demi. Comment se fait-il que son compagnon, Mounir, déjà condamné en juin pour des faits de violence conjugale, n’ait pas été davantage suivi ?

"Je suis scandalisée par cette nouvelle en tant fondatrice de l’association Avocats, Femmes & Violences (association vouée à la défense de femmes victimes de violences), confie My Kim Yang. Paya, avocate pénaliste, spécialiste des violences faites aux femmes. On a suivi le Grenelle des Violences conjugales, et on en arrive là aujourd'hui ? Elle avait porté plainte une deuxième fois ! C'est inadmissible !" Pourquoi cet homme ne portait-il pas de bracelet ? Quand il a été condamné en juin 2020, le bracelet anti-rapprochement n’existait pas encore. Il était à l’étude."

 

 

"Un profil d’une extrême violence"

"En revanche, rappelle l’avocate pénaliste, il était en sursis probatoire quand il est sorti de prison. Il était censé ne pas approcher la victime, ce qui est la moindre des choses. Si cette dame avait demandé à bénéficier de l’aide de la police et porté plainte à nouveau, elle aurait dû bénéficier du téléphone « grand danger »." N’est-ce pas incroyable qu’il n’y ait pas un meilleur suivi policier et judiciaire ? "Il fallait que les forces de police interviennent et utilisent ce bracelet anti rapprochement. Il leur permet d’intervenir rapidement. Le profil de ce monsieur est d’une extrême violence. Ils auraient dû l’interpeller et le réincarcérer, vu qu’il était en sursis probatoire."

Peut-on parler d’un dysfonctionnement tant de la justice que de la police?. "Franchement oui, estime la fondatrice de l’association Avocats, Femmes & Violences. Si elle a porté plainte un mois avant son décès, vu les antécédents, oui. Il sortait de prison, le suivre n’était pas difficile. L’inquiétude pendant le Grenelle, était la protection avant que ces individus ne soient poursuivis et condamnés. Là, il avait été jugé , il aurait dû être surveillé."

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

L'info en continu
00H
22H
20H
19H
16H
15H
14H
12H
11H
10H
Revenir
au direct

À Suivre
/