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Céline Pina : "Les biens essentiels sont immatériels, culturels, politiques, démocratiques"

Par La Rédaction

Céline Pina, essayiste et fondatrice du mouvement citoyen Viv(r)e la République, auteur de "Ces biens essentiels" (éditions Bouquins), était l’invitée d’André Bercoff, mardi 27 avril sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Céline Pina invitée d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

À l'heure où les produits et activités sont divisés sur le fait de savoir s'ils sont essentiels ou non-essentiels, selon le gouvernement, que dans les magasins les articles "non-essentiels" étaient bâchés, Céline Pina rappelle ce qui est vraiment essentiel dans la vie humaine.

 

Des biens essentiels "immatériels"

Alors que durant la Seconde guerre mondiale, Churchill se voit approcher afin de vendre des pièces d'art pour financer l'engagement de l'Angleterre, le chef du gouvernement répondait : "Mais pourquoi nous battons-nous si ce n'est pour la culture ?". Une phrase, certainement apocryphe, qui symbolise, pour Céline Pina, toute la valeur de la culture, et au-delà de ça des biens essentiels. "À la sortie de la Seconde guerre mondiale, on va investir sur la solidarité, la démocratie, sur énormément de biens essentiels immatériels", souligne-t-elle.

Une leçon à tirer de cette époque sombre de notre histoire. "Finalement, la vie n'est pas l'ultime bien essentiel", note l'essayiste pour qui à certains moments dans l'existence, "vous pouvez vous retrouver face à de tels monstres qu'il va falloir vous battre", estime-t-elle. Quitte à "risquer sa vie pour des choses bien plus importantes".

 

"Pour penser, il faut en avoir les moyens"

Un combat pour "offrir à ses enfants et petits-enfants un monde qui ne soit pas un monde de monstres", poursuit la fondatrice de Viv(r)e la République. "Les biens essentiels sont immatériels, bien souvent culturels, politiques, démocratiques et c'est sans doute ce que l'on est en train d'oublier avec cette crise", regrette Céline Pina qui appelle à changer de vision pour sortir de la crise.

Depuis la naissance de l'écriture, une question prédomine notre existence : "Qu'est ce que la vie bonne pour un homme ?". Une énigme à laquelle chaque civilisation a apporté sa réponse, parfois différente. Mais "pour penser, il faut en avoir les moyens", souligne Céline Pina qui précise que "penser demande de l'énergie". "On ne pense pas le ventre vide ou quand on est simplement lié à sa propre survie", détaille-t-elle, rappelant que "l'animal humain ne pense pas".

 

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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