single.php

"Ça fait 54 ans que je suis à Castelsarrasin et je trouve que c’est une ville morte"

Par Benjamin Jeanjean

Alors que le Premier ministre Édouard Philippe est aujourd'hui et demain à Cahors avec ses conseillers et une partie du gouvernement pour la deuxième Conférence des Territoires, les habitants de Castelsarrasin, dans le Tarn-et-Garonne, déplorent la mort à petit feu du tissu économique local. Reportage Sud Radio.

Thumbnail

La "France périphérique" sera une nouvelle fois au centre des attentions du gouvernement en cette fin de semaine, alors qu’une partie du gouvernement se trouve à Cahors dans le cadre de la deuxième Conférence nationale des territoires. Un coup de projecteur qui ne sera pas de trop pour de nombreux Français qui souffrent aujourd’hui de l'isolement et de la désertification socio-économique des communes rurales. Sous-préfecture du Tarn-et-Garonne, Castelsarrasin n’échappe pas au phénomène.

À lire aussi : À Gourdon (Lot), les habitants interpellent l’État sur le maintien des gares rurales

"Ça fait 54 ans que je suis à Castelsarrasin, et je trouve que c’est une ville morte. Il n’y a rien ! Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise… ?", se désole une habitante au micro de Sud Radio. Pour Arlette, gérante d’une épicerie qui figure parmi les commerces qui survivent, l’avenir est inquiétant. "C’est vrai qu’en centre-ville on a notre petite clientèle, c’est certain. Mais on est ouverts tous les jours de 7h30 à 19h30 sans interruption, les dimanches et jours de fêtes aussi, et on fait les livraisons à domicile pour aider les personnes âgées. C’est comme ça qu’on résiste, parce qu’à côté il y a la grosse concurrence aux alentours…", assure-t-elle.

Cette concurrence, c’est la zone commerciale qui a vu le jour en périphérie de la ville, où les Castelsarrasinois ont pris peu à peu leurs habitudes. "Les gens vont plutôt dans la zone industrielle parce que c’est pratique pour se garer et il y a tout sur place», concède un habitant. «Il y a les prix, la facilité, le parking, le chargement, le déchargement…", renchérit une autre. Pour Jocelyne, magasin de chaussures de gamme supérieure, son commerce est aujourd’hui sur le fil du rasoir. "On arrive à se démarquer un petit peu, et tant qu’on arrive à se démarquer, ça va. On se bat, bien sûr, ce n’est pas évident… Mais il faut se battre", déclare-t-elle.

Un reportage de Christophe Bernard

L'info en continu
21H
19H
18H
16H
15H
14H
13H
12H
11H
10H
09H
Revenir
au direct

À Suivre
/