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Bruno Mégarbane : "aujourd'hui, le traitement à la chloroquine n'est plus justifié"

La situation épidémiologique s’est nettement améliorée depuis un mois, et il n’y aura probablement pas de deuxième vague dans les semaines qui viennent, estime le professeur Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation de l'hôpital Lariboisière à Paris. Il estime également injustifiée l’utilisation d’hydrochloroquine chez des patients Covid-19.

L'hôpital Lariboisière à Paris n'a accueilli aucun nouveau malade du Covid-19 depuis un mois. © AFP

Bruno Mégarbane était l'invité de Patrick Roger le 27 mai 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

 

"Nous n’avons eu aucun nouveau patient Covid-19 depuis un mois"

"L’épidémie a beaucoup reculé. Depuis quasiment un mois nous n’avons eu aucun nouveau patient Covid-19 aux urgences, et aucune admission en réanimation pour Covid-19. Les seuls patients qui consultent aux urgences et qui sont porteurs du Covid-19 sont les patients qui l’ont contracté au cours de l’épidémie et qui sont suivis depuis un certain temps (1-2 mois). Et en réanimation, les seuls patients hospitalisés sont ceux qui ont été admis il y a plus d’un mois.

Le confinement a permis au système hospitalier de faire face à une arrivée massive de personnes gravement infectées avec des pneumonies il y a deux mois. Ce confinement a aussi permis à la population de comprendre la situation sanitaire, de comprendre les mesures barrière et de les mettre en application. Aujourd’hui on peut dire sereinement que les choses se sont nettement améliorées. Très probablement, il n’y aura pas de deuxième vague, en tout cas dans les semaines qui viennent. Pour autant, on ne peut pas dire que le virus a disparu. Il y a toujours des nouveaux cas, mais de manière très restreinte", a déclaré Bruno Mégarbane.

 

"En phase hospitalière, l’hydroxychloroquine n’a pas d’effet"

"Un certain nombre de patients ont pris ce traitement avant d’être admis à l’hôpital. Et surtout, il y a deux mois, nous-mêmes nous avons prescrit un traitement par hydroxychloroquine. Car à l’époque il y avait un certain nombre d’arguments théoriques ainsi que les premières observations rapportées par le professeur Raoult qui laissaient penser que ce traitement pouvait avoir une efficacité pour réduire la multiplication virale et peut-être consolider l’immunité. Mais les études qui ont été publiés depuis laissent penser qu’en phase hospitalière, en cas de pneumonie grave ce traitement n’a pas d’effet. Aujourd’hui il n’est donc plus justifié de donner ce traitement", a expliqué Bruno Mégarbane.

 

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