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À Bordeaux, la police municipale expérimente les caméras-piétons sur les policiers

Par Benjamin Jeanjean

Reportage Sud Radio. Après Marseille, Meaux, Castres ou encore Vannes, la ville de Bordeaux expérimente elle aussi les caméras-piétons pour sa police municipale.

Les policiers municipaux bordelais désormais équipés de caméras-piétons

Les caméras-piétons, solution contre les incivilités, outrages et prises à partie des forces de l’ordre ? C’est le pari que tente depuis le début de la semaine la ville de Bordeaux, qui a décidé d’équiper les 90 policiers municipaux qui interviennent sur la voie publique en centre-ville de petites caméras que ces derniers pourront déclencher à la demande en cas d'altercations ou de difficulté lors de leurs interventions.

Brigadier dans la police municipale bordelaise, Ulrich se réjouit de ce dispositif, utile selon lui. "On est régulièrement la cible de propos outrageants. Rien que le fait que la caméra soit visible, les personnes en face de nous savent qu’elles sont susceptibles d’être filmées. Les propos et l’attitude envers les forces de l’ordre ne seront plus les mêmes. Certaines situations qui pourraient s’envenimer resteront calmes", assure-t-il au micro de Sud Radio.

"Se savoir filmé pacifie assez rapidement les relations et calme certaines ardeurs"

Directeur de la police municipale de Bordeaux, Nicolas Andreotti abonde dans le même sens. "C’est surtout l’intensité de la délinquance qui augmente. On a beaucoup plus de prises à partie verbales et parfois physiques. Généralement, quand un administré s’énerve un peu ou s’agace contre les forces publiques, se savoir filmé pacifie assez rapidement les relations et calme certaines ardeurs", assure-t-il avant de préciser le cadre juridique de l’utilisation de ces caméras.

"Le cadre réglementaire est très strict. La caméra ne filme pas en continu mais uniquement quand l’agent décide de déclencher l’enregistrement. Avant tout enregistrement, l’agent doit informer la ou les personnes qu’il a face à lui qu’il va déclencher l’enregistrement et que ces personnes vont être enregistrées. Bien évidemment, il décide de l’instant où il mettra fin à cet enregistrement lorsque la situation sera redevenue normale", explique-t-il.

À Bordeaux, le coût de cette expérimentation s’élève à près de 35 000 euros.

Un reportage de Christophe Bernard

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