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Bizutage humiliant à Toulouse. Une enquête est ouverte

Par La Rédaction

Interdit en France par la loi du 17 juin 1998, le bizutage se perpétue tout de même. Cette pratique qui consiste à faire passer un tas d’épreuves, de rites d’initiation et d’humiliation de toutes sortes aux nouveaux arrivants est d’actualité. Mercredi 5 septembre, les étudiants de 1ère année de l’école infirmiers de Toulouse ont été bizutés. La direction lance une enquête et la CGT de l’hôpital de Toulouse tire la sonnette d’alarme.

 

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Les élèves en première année au Pôle Régional d’Enseignement et de Formation aux Métiers de la Santé (PREFMS) ne sont pas près d’oublier ce mercredi. Ils étaient en plein cours dans un amphithéâtre lorsque qu’une centaine d’étudiants en année supérieure ont fait irruption. Les 250 nouveaux étudiants ont d’abord été attachés par deux avec pour certains les mains scotchées entre les jambes. Puis ils ont été aspergés de ketchup, de mayonnaise, de vinaigre, de Bétadine et ont reçus des œufs et de la pâté pour chiens. Ensuite, tous ont dû entonner des chansons salaces : « la fellation c’est tellement bon… ». Si un étudiant ou une étudiante refusait de chanter, des œufs lui étaient jetés sur le visage. Et impossible pour eux de se défiler.

Dans le journal de Thomas Schnell sur Sud Radio, Pauline Salingue membre CGT au CHU de Toulouse qui a reçu la vidéo de cette séquence dans sa boîte mail de la permanence s’exprime : « Les faits se sont déroulés dans l’école donc pour nous les coupables ne sont pas les étudiants bizuteurs qui ont eux-mêmes été bizutés l’année dernière, le problème est réellement l’institution, le CHU de Toulouse qui tolére cela. » La CGT du CHU de Toulouse a publié un communiqué dénonçant ce rite « d’intégration ». Et la direction de l’hôpital lance une enquête interne. En revanche, aucun « bizuté » concerné n’a souhaité témoigner.

Pour rappel, la loi du 17 juin 1998 prévoit que « le bizutage est Le fait "d’amener une personne à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants ou à consommer de l’alcool de façon excessive et ceci même si elle est consentante au cours d’une manifestation ou d’une réunion liée au milieu scolaire, sportif ou socio-éducatif est puni de 6 mois d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende". Ces peines sont doublées si la victime est une personne vulnérable et lorsqu’il y a des violences, des menaces ou des atteintes sexuelles, la sentence peut aller jusqu’à dix ans jusqu’à 10 ans.

D’après la CGT qui dénonce ces pratiques d’un autre temps, des étudiantes seraient choquées d’avoir été humiliées de la sorte. Pour SOS Bizutage, les individus ayant participé à cette pratique ne devraient pas être autorisé à devenir infirmiers et infirmières.

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