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Beauvau de la sécurité: "beaucoup de choses doivent être mises sur la table"

Par Félix Mathieu (avec AFP)

Après de multiples controverses sur les violences policières , le président Macron annonce la tenue en janvier d'un "Beauvau de la sécurité", sur le modèle des "Grenelle de l’environnement" et autres "Ségur de la santé".

police retraites
La police est concernée par la réforme des retraites à plusieurs titres. © AFP

Du nom de la Place Beauvau où siège le Ministère de l'Intérieur, le "Beauvau de la sécurité" réclamé par les syndicats doit ouvrir en janvier le chantier d'une réforme de la police, afin d'"améliorer les conditions d'exercice" des forces de l'ordre et "consolider" les liens avec les Français, selon la lettre adressée par le chef de l'Etat aux syndicats… Objectif: déminer une situation explosive en réunissant représentants des forces de l’ordre, élus et citoyens. Pour autant le délégué général du syndicat Alliance police nationale, Stanislas Gaudon attend de voir ce qu'il en sera concrètement:

 

"Formation continue insuffisante"

"Si c'est une réunion pour mettre les choses à plat, et qu'on arrête d'avoir des éléments de langage qui ne correspondent pas au métier de policier, ou qui subissent la vindicte de certaines minorités, de certains slogans comme les 'violences policières' ou les 'discriminations institutionnelles', cela va dans le bon sens. Après, il y a d'autres sujets sur la table: cela fait des années qu'on dit que la formation continue au sein de la police nationale n'est pas à la hauteur des enjeux de sécurité: tout ce qui va dans le bon sens, à condition qu'il y ait des décisions de prises et qui soient effectivement en faveur des policiers, nous effectivement on répond présent" - Stanislas Gaudon, Alliance police nationale

 

 

"On ne peut pas se parler par médias interposés seulement"

Le chef de l'Etat indique qu'il interviendra personnellement dans ce "Beauvau de la sécurité". Les organisations syndicales avaient fait part de leur colère après l’interview de vendredi à Brut, dans laquelle Emmanuel Macron reconnaissait la réalité des contrôles au faciès par les forces de l’ordre:

 

"Quand il y a une situation de crise, il faut évidemment qu'il y ait un contact, un dialogue qui s'instaure. On ne peut pas se parler par médias interposés seulement. Evidemment qu'on monte au créneau et qu'on défend l'intérêt de tous les collègues quand ils sont injustement attaqués, injustement accusés. Par exemple, le cas de nos collègues du 17e arrondissement injustement mis en détention alors qu'il n'y a pas de risque qu'ils s'échappent du territoire français, là aussi ça nous interpelle. Beaucoup de choses doivent être mises sur la table, pour qu'enfin on puisse avoir le respect qui est dû notamment aux forces de police sur le terrain" - Stanislas Gaudon, Alliance police nationale

 

 

Sept chantiers de réforme figurent au menu de ces travaux et des chantiers de réforme déjà annoncés par Gérald Darmanin : formation, encadrement, moyens, captation vidéo des interventions, inspection, effectifs et lien entre police et population... Il sera question aussi de lutte contre les discriminations et de rapport aux médias.

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