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Baisse drastique du prix des masques - "A-t-on été arnaqués depuis le début ?"

Le mécanisme économique est simple en théorie : plus la demande est forte, plus l'offre se permet d'augmenter ses prix de vente. Pourtant, quatre mois après la longue pénurie de masques du confinement, les grandes enseignes se tirent la bourre avec... des prix bas. Voilà le consommateur moins lésé, enfin.

Devenu obligatoire partout - ou presque -, le masque est de moins en moins cher. Après les débats sur la gratuité ou non de l'objet sanitaire, les supermarchés s'efforcent de le rendre plus accessible. (Stéphane de Sakutin / AFP)

Un reportage de Grâce Leplat pour Sud Radio.

 

Vous avez acheté vos masques chirurgicaux 95 centimes l’unité ? Ce temps est révolu. Les enseignes de la grande distribution cassent aujourd'hui les prix des masques jetables à 20 centimes, 10 centimes l’unité. Un produit devenu de première nécessité, obligatoire dans les transports, les espaces clos, et souvent dans la rue. Ce marché représente 175 millions de chiffres d’affaires depuis début mai pour la grande distribution. Intermarché, Netto et Leclerc ont drastiquement baissé les prix comme Grâce Leplat a pu l’observer dans un supermarché, pour Sud Radio.

« Indispensable et à moins de 10 euros les 50 ». L’annonce placardée à l’entrée de ce supermarché fait son effet. Christine est alors venue se renseigner.

"Je vois qu'ils ne sont pas tous au même prix...", demande Christine.

"Vous avez des boîtes de 50 masques qui sont à 9,95 euros et dix boîtes de dix masques pour enfants à 1,99 euro.", lui rétorque l'hôtesse de caisse.

"Très bien, je prends".

Un coût divisé par deux : 20 centimes le masque chirurgical, tel était le prix dans "le monde d'avant". Une bonne nouvelle pour Christine qui considère même que "c'est génial, de toute façon il faut le porter donc il ne faut pas que ce soit une trop grosse dépense. Sinon les gens ne vont pas respecter les règles."

 

Arnaque pendant le confinement ou simple retour à l'équilibre ?

Le masque étant désormais plus accessible, les enseignes jouent à qui vendra au prix le plus bas. Une enseigne divise même l'ancien prix par trois, à 5 euros les 50 masques. Mais cette guerre des chiffres ne réjouit pas tous les clients. Anne-Marie s’en agace.

"On a été arnaqués depuis le début, j'achetais à 49 euros les 50 masques. Alors quand je vois ça, je suis vexé". Presque un euphémisme dans la voix d'Anne-Marie. 

Pourtant, comme l’explique Yves Puget, directeur de la rédaction du magazine Libre Service Actualités spécialisé dans la consommation, cette baisse des prix n’est pas du seul fait de la grande distribution. La raison est simple, elle est liée au comblement du manque : aujourd’hui nous ne sommes plus en pénurie de masques.

"Toute la filière s'est approvisionnée. Il y a de plus en plus de fournisseurs. La grande distribution fait ce qu'elle sait bien faire depuis plusieurs décennies, à savoir acheter en négociant et en s'approvisionnant au coût le plus bas."

Une chose mettra du moins tout le monde d'accord : grâce à cette diminution du prix, le budget "masques" pour une famille de quatre personnes passe d’un maximum de 230 euros par mois à moins de 50 euros…

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