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"Avec un couvre-feu à 18 h, les gens ont les mêmes besoins, mais moins de temps"

À Toulouse, le couvre-feu est loin d’avoir permis la baisse de la circulation du coronavirus. Chloé Dimeglio, chercheuse et biostatisticienne au service virologie du CHU de Toulouse, était l’invitée de Patrick Roger le 3 février dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

"L’épidémie est repartie à la hausse"

Quelle est l’influence du couvre-feu sur l’épidémie de Covid-19 ? Les études statistiques le montrent. Chloé Dimeglio est chercheuse et biostatisticienne au service virologie du CHU de Toulouse. "Nous avons regardé comment évoluait la dynamique virale sur la ville de Toulouse. Suite aux vacances de Noël et de fin d’année, il y a un effet léger sur la dynamique virale. On observait après l’instauration du couvre-feu un changement de dynamique virale, plutôt à la hausse, alors qu’on s’attendait à un changement plutôt à la baisse."

L’épidémie est-elle sur un plateau à Toulouse ? "Nous travaillons sur l’évolution du taux de positivité. Nous ne sommes pas sur un plateau depuis la sortie du confinement ; l’épidémie est repartie à la hausse, ce qui est classique quand on n’a pas atteint l’immunité de groupe. Le redémarrage s’est accéléré entre le 20 et le 24 janvier." À quoi attribuer cette hausse ? "C’est vraiment un lien statistique. Comment on l’interprète reste de l’ordre des hypothèses. On s’est demandé si cela pouvait être attribuable à la circulation du variant anglais, mais il était présent en trop faible proportion."

"C'est l’impact du couvre-feu"

"Nous nous sommes demandés si cela pouvait être dû à un effet potentiel « galettes des rois », explique également la chercheuse et biostatisticienne. C’est peu crédible, le changement dans la dynamique virale étant plus important que suite aux fêtes de fin d’année. Impossible que ce soit plus important que 15 jours de fêtes de fin d’année. On s’est demandé si cela pouvait être les soldes. Cela pouvait créer un impact particulier sur la reprise de la dynamique virale. Cela nous paraît assez compliqué."

"L’hypothèse la plus crédible, compte tenu du timing du changement de proportions de personnes testées positives, c’est que c’est l’impact du couvre-feu, le fait de l’avoir instauré à 18 h. À 20 h, cela fonctionnait bien. Avec un couvre-feu à 18 h, les gens ont les mêmes besoins, dont les courses alimentaires, mais moins de temps pour le faire. Soit ils les font avant et se regroupent, soit ils se reportent sur le week-end, avec une plus grande densité dans les supermarchés et les transports en commun."

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

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