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Attentats de janvier 2015 : "Nous étions face à une nouvelle dimension"

Jean-Michel Fauvergue, député LREM de Seine-et-Marne et ancien patron du Raid, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 2 septembre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Le procès des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher de janvier 2015 s'ouvre mercredi 2 septembre, avec quatorze personnes poursuivies devant la Cour d’assises spéciale…

 

La fin de trois jours de traque

Le 9 janvier 2015, Jean-Michel Fauvergue, aujourd’hui député LREM de Seine-et-Marne, était alors patron du RAID. Il va se rendre à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, où sont retranchés les frères Kouachi. "Cela faisait trois jours que nous étions en train de ratisser et de chercher, avec le GIGN, se souvient l’ex-patron du Raid. Dammartin-en-Goële était en secteur Gendarmerie, les frères Kouachi sont retranchés dans cette imprimerie, et c’est au GIGN d’agir vu que c’est son territoire. Mais je me tiens en renfort, et apporte mon concours si besoin. Les choses se passent d’ailleurs plutôt bien pour le GIGN."

Que savait-il précisément à ce moment-là, et quels étaient les ordres ? "Nous savions que les frères Kouachi étaient en face de nous et que ces jours de traque allaient probablement prendre fin. Les ordres étaient d’intervenir. Assez rapidement, il y a eu cette affaire de la prise d’otage de l’Hypercacher qui a changé la donne." Le RAID rejoint alors la BRI porte de Vincennes. "J’ai pris le commandement du dispositif composé du RAID et de la BRI Paris, la Force d’Intervention de la Police Nationale, se rappelle Jean-Michel Fauvergue. Nous arrivons sur place, nous renforçons les effectifs de la BRI et nous commençons à travailler sur un plan d’intervention, qui se voulait rapide."

 

Pas de possibilité de négociation

Le RAID était-il, à l’époque, moins habitué à travailler sur des opérations de terrorisme djihadiste, et sur des actes d’une telle ampleur ? A-t-il fallu du coup en adapter les méthodes ? "Je vais être un peu plus précis : le RAID avait déjà travaillé sur tout type de terrorisme, notamment islamiste. Mais nous étions face à une nouvelle dimension."

"Les preneurs d’otages terroristes islamistes, à l’image de Merah plusieurs mois plus tôt, ne se rendaient pas et attendaient patiemment que les forces d’intervention arrivent pour mourir les armes à la main, précise Jean-Michel Fauvergue. Il n’y avait pas de possibilité de négociation. Nous avons donc changé nos paramètres d’intervention, en transformant notre négociation en contact, en n’essayant pas d’obtenir la reddition de l’individu. Et quand l’assaut est décidé, on va jusqu’au bout."

 

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