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Attentat de Nice : "Nous avons maintenant un terrorisme individuel"

Éric Dénécé, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, était l’invité de Patrick Roger le 30 octobre dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

L’État est-il dépassé par les foyers islamistes ? Y aurait-il trop de foyers dans l’Hexagone ?

N’importe quel individu peut passer à l’action

"Ce ne sont pas des foyers, ce sont des individus, souligne Éric Dénécé, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement. Nous sommes confrontés à une troisième vague de terrorisme, après Al-Qaïda et Daesh. Nous avons maintenant un terrorisme individuel qui traduit l’huile sur le feu jetée par un certain nombre d’États étrangers, et la bêtise abyssale des islamistes musulmans salafistes, liés aux frères musulmans, capables de passer à l’acte sur des injonctions aussi gratuites. On est au-delà du terrorisme, on est confronté à une profonde bêtise humaine."

Ce terrorisme individuel "est la forme de terrorisme la plus difficile contre laquelle lutter, juge Éric Dénécé. On ne peut pas l’anticiper. Et n’importe quel individu intoxiqué par cette idéologie peut passer à l’action. D’un autre côté, on a affaire à de gens qui n’ont pas accès à des réseaux terroristes et ne peuvent pas obtenir d’armes à feu, et qui vont mener des attaques au couteau. C’est horrible, cela fait beaucoup moins de victimes, mais beaucoup plus d’attaques. Et cela risque d’occuper un peu plus que les grandes attaques terroristes."

La communauté turque de France, un nouveau danger

Souvent, ces terroristes sont arrivés en situation irrégulière, entre ce Tunisien passé par Lampedusa et un Afghan interpellé à Lyon. "Cela repose la question de l’immigration, de l’ouverture des frontières, en accueillant des gens venus de ce monde arabo-musulman vraiment gangrené par l’islamisme radical. Il faut rappeler que dans ce monde, 75% des croyants sont analphabètes. Cela explique comment des imams extrémistes peuvent leur faire croire n’importe quoi. Tout arabe musulman arrivant de l’extérieur peut avoir été gagné par l’idéologie islamiste."

"Ceux qui sont sur le territoire sont mieux identifiés, car ils utilisent les réseaux sociaux, précise le directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement. On a leur identité, ils fréquentent des mosquées salafistes. Ils sont plus dangereux car ils ont des modes d’organisation plus développés. Mais il y a un nouveau danger : la communauté turque de France, avec son islamo-nationalisme très marqué, qui présente elle aussi un risque de danger possible, surtout combiné avec cet extrémisme islamiste qui frappe dans nos églises."

Retrouvez « C’est  à la une »  du lundi au vendredi à 8h10 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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