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Après l'attaque de Bayonne, des fidèles musulmans inquiets en allant prier

Se sent-on en sécurité quand on va prier à la mosquée ? Après l’attaque de Bayonne ce lundi, le président de la République Emmanuel Macron s’est engagé à "protéger nos compatriotes de confession musulmane", pourtant, à la mosquée Javel, dans le 15e arrondissement de Paris, tous les fidèles ne sont pas tous très rassurés quand ils viennent prier.

La mosquée de Bayonne. (Iroz Gaizka / AFP)

 Reportage Sud Radio de Théo Vareille

 

 

C’est l’heure de la prière à la mosquée Javel: en enlevant ses chaussures dans l’entrée, Mohamed, un habitant du quartier, ne cache pas son inquiétude: "je ne me sens pas en sécurité. On n'est pas protégés. D'autres religions ont pas mal de sécurité devant les portes. Nous, on n'a rien. Même vendredi, même pas un policier ou deux".

 

"Pas assez diffuasif"

Le vendredi, jour de prêche et de grande affluence, est le seul jour où une voiture de police passe faire une ronde devant la mosquée, pour François, un autre fidèle, ça n’est pas dissuasif. "Il n'y a pas de présence claire et affichée pour dissuader de tout actes que certains pourraient fomenter dans leur tête après ce qui s'est passé à Bayonne ! Aucun dispositif, ce n'est pas normal".

 

Sécurité bénévole et ligne directe avec la police

Posté sur le pas de la porte, Hassan Kéroumi salue les arrivants. Membre de l’association qui gère la mosquée, c’est lui qui en l’absence de forces de l’ordre s’occupe de la sécurité. "On est toujours vigilants. On fait attention si y'a pas un intrus, quelqu'un de bizarre, ou avec un comportement suspect". Si l’association ne peut pas se payer de sécurité professionnelle, elle dispose d’une ligne directe avec la police pour les appeler en cas d’accident.

 

Le tireur de Bayonne écroué: que signifie "altération partielle du discernement?

Claude Sinké a été mis en examen mercredi-soir. Le suspect de l’attaque à la mosquée de Bayonne a été placé en détention provisoire, après que son expertise psychologique a conclu à une "altération partielle du discernement". C’est ce qu’a déclaré le procureur de Bayonne hier. Cela veut dire que le discernement n’est pas aboli et que l’assaillant présumé de 84 ans reste responsable pénalement, d'où sa mise en examen.

"On est dans un mi-chemin, un intermédiaire entre pleine responsabilité et irresponsabilité pénale", explique le psychiatre légal Daniel Zagury

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