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Alain Mathieu : "On est en train d'être drogué par la dette"

Par La Rédaction

Alain Mathieu, président de Contribuables associés, qui a participé au programme "Réformer pour libérer", était l’invité d’André Bercoff mardi 7 juillet sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Pour Alain Mathieu, invité d'André Bercoff, il est urgent de baisser les dépenses publiques, notamment parmi les fonctionnaires et les retraites. (JOEL SAGET / AFP)

Le président de Contribuables associés était l'invité d'André Bercoff pour présenter, selon lui, les économies possibles et envisageables à réaliser dans les dépenses publiques.

 

La France "en déclin" par rapport à l'Allemagne

Pour illustrer le trou creusé dans notre budget par les dépenses publiques, Alain Mathieu propose de comparer "avec ceux qui sont meilleurs que nous, comme l'Allemagne". Un exemple récurrent, tant les différences s’accroissent d'années en années. "Depuis 15 ans, nous sommes en déclin par rapport à l'Allemagne, de près de 1% par an sur le PIB", avance-t-il, que ce soit sur les domaines de la dette, du chômage, de la croissance ou du déficit. Un déclin "relativement nouveau, puisque la France marchait mieux que l'Allemagne, avant les années 2000", note le polytechnicien. "Elle avait moins de chômage, son commerce extérieur était bon", rapporte-t-il. Mais tout cela, semble être de l'histoire ancienne.

Depuis, le véritable fossé qui s'est creusé serait dû "aux dépenses publiques qui sont en France beaucoup plus importantes qu'en Allemagne". "Il y a 12% du PIB de plus de dépenses publiques en France qu'en Allemagne", affirme Alain Mathieu qui préconise de les baisser. Une responsabilité qui incombe "au pouvoir politique qu'il soit national ou local", précise-t-il. "On est en train d'être drogué par la dette, en se disant qu'augmenter la dette n'est pas grave. C'est très bien au début, c'est agréable mais ça ne peut pas durer indéfiniment", prévient le président de l'association Contribuables associés. "On ne peut pas s'endetter dans des proportions invraisemblables plus que les autres indéfiniment", insiste-t-il.

Deux postes de dépenses

Sur les 12% de différence de dépenses publiques par rapport au PIB, entre la France et l'Allemagne, Alain Mathieu note "deux postes" particulièrement importants. "Le premier, c'est la rémunération publique, celle des fonctionnaires", avance-t-il. "Nous avons, à population égale, 3 millions de fonctionnaires en plus que les Allemands", déplore le polytechnicien. "Si on prend le véritable nombre de fonctionnaires, on arrive à 7,5 millions en France, contre 4 millions en Allemagne", souligne-t-il.

Et pour remédier à cette dépense colossale, le président de Contribuables associés préconise l'arrêt des embauches. "C'est ce qui s'est passé en Angleterre, en Italie, au Canada", détaille-t-il. "Le gel des embauches n'est pas quelque chose de négligeable", estime Alain Mathieu qui note que "400.000 fonctionnaires sont embauchés chaque année". Deuxième poste de dépense, "les retraites", alerte-t-il. "Elles représentent 3,4% du PIB de plus en France qu'en Allemagne, alors que l'Allemagne a une population plus âgée qu'en France", explique le polytechnicien. La raison ? "Un âge de départ à la retraite différent". Alain Mathieu appelle alors à "combler cette différence essentielle". Réponse dans l'été, avec la réforme des retraites qui devrait être à nouveau sortie des cartons du tout jeune gouvernement.

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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