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Affaire Mia : "la mère a mobilisé tout un clan mafieux"

Que peut faire la justice quand un enfant est enlevé avec la complicité d’un proche ? Jean-Pierre Rosenczveig, magistrat honoraire et ancien Président du tribunal pour enfants de Bobigny, était l’invité de Patrick Roger le 19 avril, dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

"Quelque chose d’organisé et de financier"

Cinq hommes ont été mis en examen pour enlèvement en bande organisée. Quatre d’entre eux sont en détention et la fillette a été retrouvée saine et sauve avec sa mère dans un squat en Suisse. Pourquoi cette affaire n’est-elle pas comme les autres ? "Effectivement, il y a toute une organisation, constate Jean-Pierre Rosenczveig, magistrat honoraire et ancien Président du tribunal pour enfants de Bobigny. La mère de famille à l’origine de cet enlèvement a mobilisé tout un clan mafieux pour lui venir en aide. On n’est pas dans la spontanéité du parent frustré de son enfant."

"Là, il y a quelque chose d’organisé et de financier, souligne-t-il. On a craint pour la vie de l’une et de l’autre quand les policiers ont cerné que l’origine de l’enlèvement était la mère." Que doivent faire la police et la justice ?  "Ce qu’ils ont fait ! Cela a rapidement fonctionné, avec une mobilisation policière, et apparemment des policiers d’autres pays, sûrement via Interpol. L’affaire n’a pas été négligée et les moyens qui s’imposaient ont été mobilisés avec succès."

 

 

"Tout ne fonctionne pas pour le mieux"

Comment cela se passe-t-il pour obtenir l’extradition de la mère et de sa fille ? "Nous ne sommes pas dans le registre de l’extradition, s’agissant de l’enfant, rappelle le magistrat honoraire. Il n’a commis aucun délit. Il s’agit de faire appliquer une décision de justice française qui confie l’enfant à sa grand-mère. Je crois comprendre que le département a envoyé des travailleurs sociaux prendre attache avec les autorités Suisses. C’est un enfant de 8 ans, avec laquelle on peut dialoguer, à qui l’on peut expliquer des choses."

"Après, vient la question du sort de la mère, soit localement en Suisse, soit en France plus sûrement, décrypte Jean-Pierre Rosenczveig. Je ne sais pas dans quel délai cela peut se résoudre, Des conventions internationales existent de pays à pays." En termes de placement d’enfants, reste-t-il des progrès à faire ? "Ne parlons pas de placement. On accueille un enfant. Beaucoup sont suivis chez eux par les services de l’Aide Sociale à l’Enfant. Certains sont accueillis physiquement par l’ASE. Tout ne fonctionne pas pour le mieux, et il y a toujours besoin de contrôler des institutions de protection. Il serait scandaleux que des enfants puissent y être en danger. Il ne faut pas les nier, s’y attaquer, s’interroger sur les failles."

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

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