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Affaire Bibeyran: "Pour nous, les vignes bordelaises sont un cercueil à ciel ouvert"

Par Jérémy Jeantet

La cour d'appel de Bordeaux a refusé de qualifier la maladie professionnelle de Denis Bibeyran, ouvrier agricole mort d'un cancer en 2009 qui épandait depuis 20 ans des traitements chimiques dans ses vignes. Déçue, sa sœur assure qu'elle va "continuer le combat".

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La cour d’appel de Bordeaux a tranché. En refusant de qualifier la maladie professionnelle de Denis Bibeyran, elle affirme que cet ouvrier agricole, décédé en 2009 d'un cancer, à l'âge de 47 asn, n'a pas été victime d'une maladie professionnelle occasionnée par l'usage des pesticides.

Pourtant, depuis plus de 20 ans, il épandait, dans ses vignes, des traitements chimiques pour protéger ses grappes de raisins. Sa sœur, Marie-Lys Bibeyran, ne cache pas sa déception. Mais pour elle, le combat continue.

Il n'y a plus qu'à l'étranger qu'on regarde Bordeaux avec envie et qu'on voit ça comme un prestige

"Je suis déçue, bien évidemment. Combien de morts ? Combien de cercueils ? Aujourd’hui, les vignes bordelaises ont un reflet prestigieux à l’étranger, mais il n’y a plus qu’à l’étranger qu’on regarde Bordeaux avec envie et qu’on voit ça comme un prestige. Aujourd’hui, pour nous, les vignes bordelaises sont un cercueil à ciel ouvert. De toute façon, en ce qui me concerne, avec le site infomedocpesticides.fr, le combat continue plus que jamais au nom et aux côtés des travailleurs des vignes sur le Médoc. De toute façon, ce qui ne se gagnera peut-être pas devant les juridictions bordelaises se gagnera ardemment sur le terrain."

Propos recueillis par Christophe Bernard pour Sud Radio

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