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AESH : "C'est vraiment un emploi précaire"

Mardi 19 octobre, les AESH, Accompagnants des Elèves en Situation de Handicap, sont en grève. Depuis le début de l’année scolaire, les effectifs des AESH sont nettement insuffisants. Il faut dire que le salaire et la précarité de ces contrats n’attirent pas les candidats. Depuis septembre, des milliers d’enfants handicapés se retrouvent sans aide pendant la classe.

AESH
Les AESH, Accompagnants des Elèves en Situation de Handicap, sont en grève mardi 19 octobre. © AFP

Reportage en Haute-Garonne de Christine Bouillot pour Sud Radio

 

"Les AESH ne sont pas payées pendant les vacances puisqu'elles sont en CDD"

Depuis la rentrée, le fils de Sarah en CM2 n’a plus d’Assistante d’Éducation. Souffrant de troubles sévères de l’attention, son fils ne progresse plus et Sarah est totalement démunie : "il y a une angoisse, parce qu'on a envie que tout se passe bien pour notre enfant, confie-t-elle. D'autant plus que quand il y a une AESH, les choses se passent bien ! Ça fait mal de savoir que son enfant s'ennuie à l'école, où plusieurs heures par jour, il est laissé à lui même et il souffre", regrette cette maman.

Dans cette école toulousaine, impossible pour les 3 AESH de s’occuper des 17 enfants en situation de handicap. Il en faudrait plus du double : "pour bien tourner, on devrait en avoir 7 ou 8, explique Sarah. La réponse de l'Éducation nationale, c'est qu'ils ont des problèmes de recrutement, mais il faut savoir que les AESH sont très mal payées, elles ne sont pas payées pendant les vacances puisqu'elles sont en CDD et pas en CDI". Pour elle, "c'est vraiment un emploi précaire, c'est normal qu'il y ait des problèmes de recrutement puisqu'ils demandent des personnes qualifiées".

"Il y a des AESH qui sont des super précaires !"

Thomas Marechal, parent d’élèves à la FCPE, soutient ce mouvement de grève : "ce sont des conditions de travail qui sont mises à mal, dénonce-t-il. Ça se répercute sur l'enfant, sur les familles, sur la classe, sur le travail de l'enseignant".

Contrat précaire, salaires en dessous du seuil de pauvreté, manque de formation et de reconnaissance : voilà les raisons expliquant le manque de candidats. Il faut revoir le statut de ces AESH, explique Xavier Mouchard, du SNUIPP 31. "Il y a des AESH qui sont des super précaires !, déplore-t-il. Des mi-temps imposés à 62%, 24 heures par semaine pour un salaire de 700 euros... Ce n'est pas un métier qui attire. On réclame un vrai statut de la fonction publique pour ces AESH, avec un vrai salaire".

Rien qu’en Haute-Garonne, ce sont 700 enfants en situation de handicaps qui n’ont toujours pas d'aide.

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