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À peine 30% des trains circulent sur l’axe Atlantique : le malaise grandit à la SNCF

3 TGV sur 10 sont prévus lundi 28 octobre sur l’axe Atlantique. Clément Bargain, reporter Sud radio, en direct de la Gare Montparnasse, et Rémi Bourguignon, professeur à l’université Paris-Est Créteil, spécialiste du syndicalisme et du dialogue social, étaient interviewés dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 28 octobre.

3 TGV sur 10 sont prévus lundi 28 octobre sur l’axe Atlantique. AFP

Le mouvement de grève entamé jeudi 24 octobre au Technicentre de Châtillon continue de provoquer des perturbations des TGV en direction de la façade atlantique. Les agents de maintenance protestent contre la dégradation de leurs conditions de travail et la réforme des retraites. Le mouvement pourrait durer jusque jeudi 31 octobre. Les 4 syndicats majoritaires de cheminots doivent se réunir le 28 octobre pour discuter de la poursuite du mouvement.

 

"Les quelques trains qui devaient partir subissent déjà des retards"

Du côté de la Gare Montparnasse à Paris, "ça commence à se compliquer explique Clément Bargain de Sud Radio à Philippe David. Les passagers avaient été prévenus par sms ou par mail des retards ou des suppressions de trains, mais les quelques trains qui devaient partir subissent déjà des retards. Ça commence à être une situation chaotique dans la gare". 

Du côté des usagers, c'est l'incompréhension. "Personne ne sait pourquoi les cheminots sont en grève. Les voyageurs reprochent le manque de communication, avec ce sentiment que ce sont toujours les mêmes qui trinquent. Ils se retrouvent sur le quai de la gare sans aucune information. Ils savent juste que leur train ne partira pas".

 

"Les mobilisations se multiplient sur des mots d'ordre très locaux, de manière à impliquer un maximum de cheminots dans ces mouvements"

Droit de retrait, grève régionale des TER dans le sud, grève au centre de maintenance de Châtillon : la situation est explosive depuis un peu plus d'une semaine. "Les périodes de tension à la SNCF reviennent assez régulièrement confie Rémi Bourguignon, professeur à l’université Paris-Est Créteil et spécialiste du syndicalisme et du dialogue social. Ce qui est notable ici, c'est le changement de méthode des organisations syndicales dans la mobilisation. Avant, c'était plutôt une volonté de mobiliser sur des mots d'ordre nationaux, alors qu'ici, les mobilisations se multiplient sur des mots d'ordre très locaux, de manière à impliquer un maximum de cheminots dans ces mouvements. Ça peut annoncer une tension qui va aller grandissante sur les semaines qui viennent".

La situation vire au dialogue de sourds entre syndicats et gouvernement, cette situation était-elle prévisible ? "Ce n'est pas très surprenant, les tensions sont là depuis quelques années. Il y a eu des tentatives de mobilisations extrêmement fortes au moment de cette réforme du statut de la SNCF, avec un dialogue qui n'avait pas pu se nouer et un sentiment d'échec chez les organisations syndicales, qui ne croient pas aujourd'hui au dialogue.

Et puis le gouvernement, avec un agenda sur la réforme des retraites qui se profile, n'a pas intérêt à lâcher sur ces revendications très locales, au risque d'accréditer la thèse de la mobilisation comme un moyen pour les syndicats de peser. Aucun des deux n'a pour le moment envie de dialoguer, on s'oriente plutôt vers un rapport de forces assez classique".

 

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.


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