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À l’heure du reconfinement, quelle est la situation dans les hôpitaux ?

Le Docteur Jamil Rahmani, chef du service d’anesthésie-réanimation à l’Hôpital franco-britannique de Levallois-Perret, était l’invité de Patrick Roger le 3 novembre dans l’émission « C’est à la une » sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

On recense 52.000 nouveaux cas positifs, plus de 400 décès liés au Covid-19. Sent-on vraiment cette montée de la pression dans les établissements ?

 

De plus en plus d'opérations déprogrammées

"Oui, nous n’avons plus de place en réanimation dans les autres services de l’hôpital, explique le Docteur Jamil Rahmani, chef du service d’anesthésie-réanimation à l’Hôpital franco-britannique de Levallois-Perret. Nous avions initialement 20 lits dédiés au Covid, et ils sont occupés. Nous sommes en train de transformer un service en service Covid. La pression est là, elle est réelle."

Des opérations ont-elles été déprogrammées ? "Nous avons commencé à déprogrammer 10% des interventions. Mais je pense que la semaine prochaine, nous allons en déprogrammer beaucoup plus. Les projections des épidémiologistes et du conseil scientifique disent que le pic est attendu fin de la deuxième semaine de novembre. C’est la raison pour laquelle les mesures de confinement ont été prises pour éviter que le système de santé ne soit submergé."

 

Une mise sous oxygène concentré

"Nous en sommes à 80% des lits de réanimation occupés par des patients Covid et la saturation va arriver dans quelques jours", précise le Dr Rahmani. La prise en charge des malades a-t-elle changé par rapport au printemps dernier ? "Nous les prenons mieux en charge, de façon moins agressive. En mars, il fallait intuber, mettre sous ventilateur artificiel. C’est très lourd, délétère pour le corps. Nous nous sommes rendus compte qu’il ne fallait plus faire cela, attendre le dernier moment pour intuber les patients. Nous les mettons sous oxygène à haute concentration, et souvent on arrive à passer le cap."

Quel traitement est donné aux malades ? "Les corticoïdes, c’est prouvé, diminuent l’intensité et la gravité de la maladie. La vitamine D est utile en supplément, une étude ayant montré que les atteints ayant un taux au plus bas étant plus gravement atteints que les autres. Je conseille à tous de prendre des suppléments de vitamine D."

Retrouvez « C’est  à la une »  du lundi au vendredi à 8h10 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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