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À Bourgueil, un caviste ouvre un "lieu de convivialité"

Un caviste ouvre un « lieu de convivialité » pour alerter sur la désertification des petits centres-villes. Guillaume Lapaque, caviste gérant de « La dive bouteille » et président de l’Union des commerçants de Bourgueil (Indre-et-Loire), était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 9 février. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Un endroit où discuter et prendre un café offert : à Bourgueil, le lieu de convivialité qui va ouvrir n'est pas un bar clandestin.

Guillaume Lapaque, caviste gérant de La dive bouteille et président de l’Union des commerçants de Bourgueil (Indre-et-Loire), va ouvrir un "lieu de convivialité". Est-ce illégal ?

"Un autre lieu pour éviter les sanctions"

"Non, ce sont les bars clandestins qui sont illégaux", s’amuse-t-il. Cela va être exactement la même chose. Le gouvernement aime jouer sur les mots, nous aussi on va jouer sur les mots. On pourra prendre un café, une bière, lire le journal et surtout discuter avec ses voisins. C’est cela dont on a besoin. Aujourd’hui, c’est jour de marché à Bourgueil, explique-t-il. On est dans la ville de Jean Carmet. On aime bien, quand on a acheté un peu de pâté de tête, qui était sa spécialité préférée, partager une bière et discuter."

Jusqu’à présent, les cavistes ont droit d’ouvrir, mais on ne fait qu’y passer. "Je suis caviste, mais j’ai également un bar à vin, précise Guillaume Lapaque. ll est fermé, ce n’est évidemment pas lui que je vais rouvrir puisque Bruno Le Maire nous menace de sanctions terribles. Je vais donc ouvrir ce lieu de convivialité dans un autre endroit pour éviter ces sanctions. On y respectera toutes les mesures nécessaires."

"Des gens qui ne voient plus personne"

Craint-il une petite visite de la gendarmerie ? "Ils sont les bienvenus et je leur servirai avec plaisir un café. Il n’y a pas de problème, je serai avec mon avocat. On pourra s’entretenir avec eux. Je fais cela dans un local commercial vacant, ce n’est pas un bar. Et évidemment, ce sera gratuit, ce n’est pas une activité commerciale. Ce qui est important pour moi, c’est de restaurer de la convivialité et d’interpeller sur le fait que le couple maire-préfet puisse rouvrir des établissements en veillant à ce que les règles sanitaires soient respectées."

"Nous n’avons pas du tout été écoutés, souligne le caviste gérant de La dive bouteille. Bourgueil, c’est 4.000 habitants, ce n’est pas du tout la même chose que Paris. Dans nos villes et villages, le bar, c’est notre lieu de convivialité. Il y a des gens enfermés chez eux qui ne voient plus personne, c’est extraordinairement grave."

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