Ce samedi, au micro de Xavier Barret, de Julien Plazanet et d’Arnaud Rey, le troisième ligne et capitaine du CA Brive, Saïd Hirèche, a donné son avis sur l’arrêt de la saison de Top 14 et a réagi aux discussions sur les baisses de salaires demandées aux joueurs professionnels.
Le troisième ligne s’est exprimé ce samedi sur Sud Radio, évoquant d’abord la manière dont il vivait ce confinement. « Comme pour tous les Français qui sont obligés de rester à la maison, c’est un peu long par moments mais il faut se dire que c’est pour notre bien (…). La situation est compliquée pour tout le monde, pour les chefs d’entreprise qui sont à l’arrêt, pour les salariés au chômage partiel et qui ont du mal à boucler leur fin de mois. Sur le plan sportif, c’est compliqué pour nous qui avons pour habitude de passer quasiment toute la journée dehors. C’est un peu difficile les premières semaines puis on s’y fait. Après, quand on sait que c’est notre santé qui est en jeu, on s’adapte », a-t-il confié. Saïd Hirèche s’est ensuite exprimé sur l’arrêt du Top 14, « qui n’a surpris personne. Vu la situation sanitaire, cela aurait été compliqué d’aller dans les stades. Financièrement, pour tous les clubs, cela aurait été compliqué de jouer à huis-clos. La santé prime sur tout le reste. C’est une sage décision même si des équipes sont frustrées et d’autres rassurées. »
Puis le capitaine briviste e a évoqué la question des salaires et les négociations en cours avec l’ensemble des partenaires sociaux, sachant que la DNACG a préconisé une baisse de l’ordre de 31% pour les joueurs du TOP 14. « Avec Provale (le syndicat des joueurs, ndlr), on a réuni tous les capitaines de clubs, tous les représentants, en disant que nous serions prêts à faire un effort pour aider nos clubs et que les joueurs allaient faire un effort. On l’a tous dit mais on attendait surtout de savoir qu’elle était l’issue de la saison. Avant de parler de baisses de salaires, il a été évoqué des matchs à huis clos, des phases finales au mois d’août, pleins de scénarios qui ont été balayés suite aux mesures sanitaires qui ont été prises. C’est pour cela qu’il n’y avait eu aucune déclaration. Oui on a des salaires plus élevés que la moyenne des citoyens français, mais cela n’a rien à voir avec le football. J’insiste encore une fois sur le fait que les joueurs n’ont pas dit qu’ils ne feraient aucun effort et ne participeraient pas à aider le club », a insisté Saïd Hirèche.
Alors que des bruits faisaient état de discussions engagées, Saïd Hirèche a tenu à préciser que « cela n’a pas été houleux. Ce sont des discussions et des réunions où chacun essaie de faire entendre son point de vue avec ses arguments, avec toutes les données qu’il possède mais ça reste toujours courtois. On veut tous aller dans le même sens, que le rugby recommence en septembre si la situation sanitaire le permet et surtout que tous les clubs soient en bonne santé financière. Il y aura un effort collectif », rappelant par la même occasion que les joueurs ne devront pas être la seule variable d’ajustement dans ce contexte difficile.