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Laurent Travers : "la priorité c'est d'être réaliste"

Par Mathilde Régis

Le Racing 92 s'est incliné en finale de la Champions Cup face à l'équipe anglaise des Saracens (21-9). L'entraîneur du Racing 92, Laurent Travers, fait le point dans Sud Radio Sports.

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Sud Radio Sports : Après le temps de la déception au Racing vient celui de l'analyse. Qu'est-ce qui a manqué au Racing samedi soir ? Laurent Travers : Il nous a manqué des choses dans l'utilisation du ballon. Au niveau de l'occupation, c'est mieux qu'avant et on a aussi une meilleure possession de balle, donc ça veut bien dire qu'on a la possibilité de mettre en difficulté cette équipe des Saracens. Mais dans l'utilisation du ballon, ils ont été plus précis, c'est ce qui a fait la différence. On a peut-être manqué par moment d'un peu de maitrise, ce qui est lié aussi à l'expérience. Les Saracens, c'est la cinquième année où ils sont en demi-finale ou en finale et qu'ils font donc ce qu'il faut pour pouvoir y arriver. À nous de nous servir de cette finale pour continuer à grandir et à pouvoir faire ce qu'il faut pour obtenir le trophée la prochaine fois. Il y a deux ou trois occasions qui font qu'on peut peut-être retourner la situation en notre faveur, mais où l'on n’a pas réussi.Les Saracens avaient en effet une expérience collective de cette coupe alors que le Racing n'était jamais arrivé en quart de finale. Mais il y avait aussi l'expérience individuelle des joueurs, cela joue tant que cela, l'expérience collective, quand on a des Dan Carter et de Chris Masoe dans son effectif ? Bien sûr, mais ça joue surtout sur le fait d'aborder le match. Peut-être qu'on a abordée cette finale avec plus de pression alors qu'eux savaient très bien comment aborder ce genre de rencontre. Ensuite, les conditions climatiques ont fait que ça a changé au niveau de la stratégie. Eux ont su de suite s'adapter aux conditions de la météo. De notre côté, on a eu un peu une période d'adaptation qui a fait qu'ils nous ont mis un peu plus de pression et qu'on s'est mis un peu plus à la faute. En plus, ils ont un Owen Farell qui fait un 100% donc qui nous a de suite mené au score. On n’a pas su le prendre, c'est ce qui fait le moment où vous êtes obligé de courir après, eux maîtrisent un peu plus et nous on coure après ce score.

"Les décisions peuvent parfois coûter très cher en finale"

Quel est ton sentiment par rapport à ces jeux aux pieds de pression ? Le Racing n'a pas pu mettre cette pression en deuxième mi-temps, c'était dommage ces ballons rendus par les joueurs ? Les Saracens ont su faire ce qu'il fallait pour renverser la pression, aller occuper le camp adverse en jouant dans les angles et par le jeu au pied de pression. On a eu des périodes où on a su bien l'utiliser, mais par moment ça a été l'inverse, c'est-à-dire qu'on a rendu le ballon trop facilement, ce qui leur a permis de ne pas s'affoler, car ils menaient aussi au score. Il vous a manqué aussi un peu de chance quand on a des Maxime Machenaud ou Dan Carter qui sortent pour blessures ?Quand vous êtes dans une spirale un peu difficile, les blessures s'enchaînent, les décisions ne sont pas très bonnes, vous êtes un peu plus dans l'affolement. Une finale, ça passe très vite, et les décisions peuvent des fois couter très cher. Quand tu as vu Maxime sortir à la 20e et Dan Carter qui n'était pas très bien. Tu as senti que ça pouvait influencer le groupe ? Oui bien sûr, mais on sent qu'à la 60e on reprend le dessus. On sent aussi que les Saracens sont à deux doigts de douter. Je le dis et c'est sincère, à un moment, il y a 12-6, on est dans notre camp, l'arbitre lève les deux bras pour qu'on puisse jouer le ballon. Dimitri va jouer le ballon et il nous siffle une pénalité qui fait 15-6. À partir de là, c'est beaucoup plus difficile. On a du mal à comprendre pourquoi même après les discussions. L'arbitre s'excuse, mais c'est trop tard, ça faisait 15-6. Il ne faut pas oublier qu'il n'y a pas eux d'essais donc cela veut dire que les deux équipes étaient en place défensivement. Ensuite, il y a cette mêlée où l'on revient à 15-9. On a la possibilité de les mettre en difficulté et on nous demande de sortir le ballon. Je pense qu'il y a deux occasions on l'on peut peut-être reprendre et mettre un peu le doute. Mais c'est eux qui avaient la main mise sur le match et à partir de là on n’a pas su renverser la pression.

"Quand on joue sur deux tableaux, il faut un bel effectif"

L'an dernier après la défaite en quarts de finale face à ces mêmes Saracens, la fin de saison avait été plutôt compliquée pour votre équipe. C'est le bon moment pour vous de montrer la capacité du Racing à rebondir alors qu'il reste un Brennus à aller chercher ? Il faut d'abord qu'on se qualifie, ce qui n'est pas encore acquis. La priorité est de n'être ni pessimiste, ni optimiste, mais réaliste. Et c'est faire ce qu'il faut pour se qualifier, mais aussi panser un peu les bobos, car quand vous jouer sur les deux tableaux, il y a des week-ends ou les autres équipes se reposent pendant qu'on a encore quelques joueurs en blessure. Donc il va falloir vite se remettre sur le Top 14 pour pouvoir obtenir un billet pour une qualification et après, tout est possible. Tu peux nous donner des nouvelles sur la blessure d'Alexandre Dumoulin et sur la commotion de Maxime Machenaud ? Alex, je ne peux pas trop en parler au niveau du secret médical, mais il en a pour quelque temps. Maxime Machenaud ça va et ensuite il y a encore d'autres petites incertitudes concernant d'autres joueurs. On sait très bien que quand on joue deux tableaux, il faut un bel effectif.

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