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Affaire Laporte : le président de la commission d'appel dément toute pression

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Jean-Daniel Simonet, président de la commission d'appel de la Fédération française de rugby, a affirmé qu'il n'avait reçu aucune pression du président de la FFR, Bernard Laporte, pour réduire une sanction frappant le club de Montpellier.

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Cela sera-t-il suffisant pour sauver la peau de Bernard Laporte ? Embourbé dans un scandale de soupçons de conflit d'intérêts et de soupçons de corruption, Bernard Laporte a reçu un témoignage favorable, ce mardi, de Jean-Daniel Simonet, le président de la commission d'appel de la Fédération française de rugby.

Bernard Laporte est soupçonné d'être intervenu auprès de cette commission d'appel pour faire baisser des sanctions attribuées en première instance au club de Montpellier. Une intervention aux allures troubles depuis qu'a été révélé le contrat d'image signé par Bernard Laporte avec Mohed Altrad, le président du club du Montpellier Rugby, pour un montant de 150 000 euros. Face à la polémique, Bernard Laporte a annoncé lundi renoncer à ce contrat.

Ce mardi, c'est Jean-Daniel Simonet, le président de la commission d'appel de la Fédération française de rugby, qui a défendu l'ancien ministre des Sports. Il a assuré n'avoir subi aucune pression : "La décision prise le 30 juin 2017 par la Commission d'appel de la FFR a été rendue librement, dans sa formation collégiale, en vertu des règlements généraux qui s'imposent à elle et la sanction infligée au club professionnel de Montpellier est conforme à la jurisprudence."

Jean-Daniel Simonet décidera mercredi, jour de réunion de la commission, à Marcoussis (Essonne), au siège de la FFR, de rester ou non à son poste.

C'est ce qu'a indiqué un de ses proches à l'AFP : "Il a dit qu'il prendrait une décision. Et nous a demandé de faire de même." Selon le JDD et L'Equipe, trois membres de la commission d'appel de la FFR ont démissionné à la suite de cette affaire.

La ministre des Sports, Laura Flessel, a déclaré dans la soirée être "en pleine réflexion" sur le cas Laporte. "Mon cabinet a parlé avec lui, il a soumis des dossiers, on est en pleine réflexion (...) On attend d'autres retours d'informations et après il faudra trancher" a-t-elle précisé au micro de France Bleu.

Le 30 juin, la commission d'appel fédérale a donc réduit des sanctions prononcées en première instance par la commission de discipline de la Ligue nationale de rugby (LNR) à l'encontre de Montpellier. Le président de Montpellier, Mohed Altrad, avait signé un contrat d'image avec Bernard Laporte pour un montant de 150 000 euros, auquel ce dernier, face à la polémique, a finalement renoncé lundi. Selon le JDD daté de dimanche, la veille (le 29 juin), la commission d'appel fédérale avait pourtant confirmé le jugement de première instance.

Entre-temps, Bernard Laporte serait intervenu pour faire modifier cette décision. C'est ce qu'affirme, dans une lettre adressée à M. Simonet et publiée par le JDD, Philippe Peyramaure, l'un des trois membres de la commission présents lors de la séance du 29 juin. Cet avocat parisien est l'un des trois membres démissionnaires.

Bernard Laporte, élu début décembre à la tête de la FFR, a indiqué qu'il allait produire "dans les prochains jours" des "documents contredisant le récit mensonger (par la presse, NDLR) qui a été fait de la réunion du 30 juin"
 

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