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Voies sur berges à Paris : Hidalgo a signé un nouvel arrêté de piétonnisation

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Deux semaines après l'annulation du premier arrêté par le tribunal administratif, la maire de Paris a signé un nouvel arrêté fermant à la circulation automobile les voies sur berges, rive droite, dans le centre de la capitale.

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La maire PS de Paris Anne Hidalgo a annoncé jeudi sur France Inter avoir signé un nouvel arrêté qui ferme à la circulation automobile les voies sur berges rive droite dans le centre de la capitale.

"J'ai pris un nouvel arrêté en tenant compte de ce qu'a dit le tribunal", a affirmé la maire de Paris en évoquant l'annulation le 21 février par le tribunal administratif de Paris de cette piétonnisation très polémique depuis des mois. 

Le tribunal "nous disait qu'il aurait fallu viser un autre texte que celui que nous avions visé, notamment des textes en rapport avec l'attractivité touristique, la qualité de vie des habitants", a expliqué Mme Hidalgo en précisant que ce nouvel arrêté "a été pris en concertation avec l'Etat et le préfet de police, pour pouvoir maintenir les berges piétonnes".

La maire de Paris, qui a fait appel de la décision du tribunal administratif, non suspensif et qui prendra des mois à être jugé, n'a par ailleurs pas nié que les berges puissent un jour revenir à la circulation automobile. "Oui, c'est vrai, il faut le dire assez clairement", a-t-elle dit. Néanmoins, "à ce stade", elles ne seront pas rouvertes, "on verra quelles sont les décisions ultérieures du tribunal", a indiqué Mme Hidalgo.

Le tribunal administratif de Paris, arguant d'"inexactitudes" dans une étude d'impact et de références inadéquates à certains articles de codes, a annulé le 21 février la mesure phare de la maire pour lutter contre la pollution de l'air, votée et ayant fait l'objet d'un arrêté municipal fin 2016. 

Mme Hidalgo a par ailleurs salué un sondage Ipsos réalisé à la demande de sa mairie indiquant que 66 % des Parisiens approuvaient sa politique de réduction de la voiture et que 55% étaient favorables à la piétonnisation. "Ca va dans le sens de l'histoire", a-t-elle commenté.

Interrogée sur des propositions récentes lancées par Valérie Pécresse, présidente LR de la Région Ile-de-France et fer de lance de la contestation à la piétonnisation, Mme Hidalgo a répondu que "le plan proposé par Mme Pécresse, c'est de remettre des voitures sur les voies sur berges".

Mme Pécresse a proposé la mise en place d'une voie dédiée à une circulation, à faible allure, des voitures.

Cette "proposition est inopérante et irréaliste. Elle ne serait pas acceptée par le préfet de police", a commenté Mme Hidalgo en indiquant que cette mesure "créerait un danger et ne répond pas aux préconisations que le préfet de police me demande de respecter et que je respecte, notamment d'avoir toujours une file qui puisse être activée en cas d'urgence".

La maire a par ailleurs affirmé que Valérie Pécresse "retardait encore les délais" sur la création d'un bus sur les quais hauts en site propre qui est de sa responsabilité, "c'était prévu pour 2019 et elle dit 2021".

Mme Pécresse "n'est pas maire de Paris", a ajouté Mme Hidalgo, "elle dirige la Région et en cela est responsable des transports publics. Que chacune de nous s'occupe de ce pour quoi elle est mandatée et que bien sûr on travaille ensemble, c'est ma volonté".

Elle a également "souhaité que Paris et la Métropole du Grand Paris aient un peu plus la main sur les transports publics pour qu'on puisse agir" sur la pollution, qui se concentre sur le cœur de Paris et 22 communes environnantes. Les "politiques en responsabilité que nous sommes doivent agir. Nous n'en sommes plus au stade de s'opposer, de faire des petits calculs politiciens, il faut agir pour la santé de nos populations", a-t-elle affirmé.

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