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Valérie Pécresse : "Si je résous les problèmes, il n’y aura plus de RN"

Valérie Pécresse, présidente Libres! de la région Île-de-France et candidate à sa réélection, était l’invitée du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 8 juin 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Valérie Pécresse, interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio le 8 juin 2021 à 7h40.

Valérie Pécresse : "Nous sommes dans une vraie déroute de Jean-Luc Mélenchon"

Jean-Luc Mélenchon a créé un scandale politique en annonçant qu’un événement tragique aura lieu la semaine avant l’élection présidentielle de 2022. "Nous sommes dans une vraie déroute de Jean-Luc Mélenchon", juge Valérie Pécresse qui déclare avoir "eu mal" en pensant "aux familles des victimes du terrorisme".

"Le drame, en Île-de-France, c’est que pour gagner, la gauche devra s’allier avec les amis de M. Mélenchon", analyse la présidente de Région sortante.
Ces alliances, entre le PS et les verts ainsi qu’avec LFI, sont critiquées par Valérie Pécresse : "cette gauche, qui a perdu sa boussole républicaine, ne doit pas gagner l’Île-de-France".

"Si je résous les problèmes, il n’y aura plus de RN, qui vit des problèmes"

Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement National, a annoncé déposer plainte contre Valérie Pécresse estimant être victime de diffamation à la suite de tweets sur des candidats RN. Pour la présidente Libres!, toutefois, "c’est important de montrer qui sont les personnes, les élus que les Franciliens vont élire s'ils votent RN". "C’est important de leur rappeler qu’il y a, sur la liste de M. Bardella aux Européennes, un révisionniste, M. Jean-François Jalkh, qui a nié l’existence des chambres à gaz." Alors que, selon elle, "on est dans une tentative de séduction du RN", elle juge qu’il faut ouvrir "les placards" et regarder.

Néanmoins, "sur les questions de sécurité et d'autorité", au centre de la campagne électorale des Régionales, "je dénie à M. Bardella, le droit d’en parler". Un déni qui se justifie, selon elle, par le fait qu’elle a pris la sécurité "à bras le corps en arrivant à la tête de la Région". C’est elle qui a demandé, au lendemain des attentats du Bataclan, de pouvoir faire de la sécurité alors que c’est une compétence de l’État. "Ça s’appelait le bouclier de sécurité" ."Le Rassemblement National a refusé de voter ce bouclier de sécurité en disant que ce n’était pas la compétence de la Région", souligne la candidate à sa réélection.

De même, lorsque la Région Île-de-France a voulu faire signer la charte de la Laïcité aux associations, "le Rassemblement Nationale a refusé". Pour elle, c’est simple : ces votes contre ces mesures de sécurité s’expliquent par le fait que "le Rassemblement National vit des problèmes". "Si je résous les problèmes, il n’y aura plus de RN", affirme-t-elle.

 

"C’est très injuste qu’on n’ait pas la même protection quand on prend un avion que quand on prend le RER"

La plupart des candidats à la présidence de la région Île-de-France veulent augmenter le nombre d’agents dans les transports. "La sécurité, dans les transports, c’est la responsabilité de l’État", rappelle Valérie Pécresse qui souligne que "le ministère de l’Intérieur a retiré 500 gendarmes et policiers du réseau". "Et on ne remplace pas des policiers par des agents de sécurité privés ou des agents de la SNCF." Pour répondre à cette problématique, Valérie Pécresse explique avoir "renforcé de 1.000 agents" les effectifs et annonce vouloir "continuer". Sous sa présidence, 30.000 caméras de surveillance de plus ont été installées sur le réseau et un numéro d’alerte, le 3117, a été instauré spécifiquement pour les femmes.

"Quand moi j’agis, eux, la sécurité ils en parlent et en plus ils n’assument pas leurs responsabilités", déclare la présidente sortante en revenant sur le RN mais aussi la gauche. "Aujourd’hui, ils disent qu’ils veulent faire pareil que moi : c’est un scandale, personne n’est dupe."

La présidente sortante, qui juge que la vidéo est utile pour renforcer la sécurité, estime qu’y ajouter de la reconnaissance faciale n’est utile que "pour la lutte contre le terrorisme". Par ailleurs, elle demande "un grand débat national" pour définir les limites de l’utilisation de l’Intelligence artificielle et la reconnaissance faciale. "Je trouve que c’est très injuste qu’on n’ait pas la même protection quand on prend un avion que quand on prend le RER le matin", déclare Valérie Pécresse qui rappelle que dans les aéroports, des contrôles plus poussés sont réalisés systématiquement. "Aujourd'hui, c'est possible d'éviter que les terroristes rentrent dans les transports en commun", affirme-t-elle.

Concernant les travaux d'intérêt général (TIG), pour Valérie Pécresse, "le vrai problème aujourd'hui, c'est la justice. Non que les juges ne jugent pas, précise-t-elle, le problème, c'est l'exécution des peines. Le gouvernement explique que là encore, 'tu casses tu répares'. Or, entre un jugement qui prononce un travail d'intérêt général et l'exécution, il s'écoule plus de 400 jours, déplore-t-elle, un an et demi ! Je propose que la région se saisisse désormais non seulement des problèmes de sécurité dans les lycées et les transports, mais aussi la sanction, les TIG, et qu'on crée une agence régionale des TIG, pour qu'on devienne les lieux d'exercice des TIG et que les TIG soient exécutés sans délai quand ils sont prononcés par les juges".

 

Transports : "Ce n'est pas les Franciliens qui doivent payer le prix de la crise Covid !"

Quels effets de la crise sur les transports, notamment sur le prix du pass Navigo ?, s'interroge Patrick Roger. "On est en pleine campagne et personne n'en parle !, dénonce Valérie Pécresse. Madame Pulvar et Madame Autain propose la gratuité dans les transports, c'est-à-dire 4 milliards de trou dans la caisse... C'est en fait 4 milliards d'impôts, parce que la gratuité n'existe pas !, souligne-t-elle. On a calculé que ça représentait environ 500 euros d'impôt par an par ménage, y compris ceux qui prennent leur vélo, leur voiture ou qui sont à pied !"

Pour elle, "le vrai problème n'est pas la gratuité mais c'est qu'au moment où je vous parle, il y a un trou dans la caisse d'1,3 milliard pour les transports pour l'année 2021 ! Il y a un projet de loi de finance examiné aujourd'hui à l'Assemblée nationale en commission, je demande au gouvernement qu'il y ait 1,5 milliard en réserve dans ce projet de loi de finance pour renflouer les transports en commun en Île-de-France, comme l'ont fait Monsieur Biden, Madame Merkel, Monsieur Johnson. La France est le seul gouvernement qui n'a pas fait de deuxième plan de refoulement de ses transports en commun, dénonce-t-elle. Il faut rassurer les Franciliens, ce n'est pas eux qui doivent payer le prix de la crise Covid !"

Anne Hidalgo et Aurdrey Pulvar voudraient réduire d'une voie le périphérique mais aussi les grandes routes de circulation en Île-de-France pour les consacrer à une voie pour les bus et le covoiturage. "C'est une idée totalement ubuesque !, estime Valérie Pécresse, qui ajoute : elles se battent contre la voiture, et moi je me bats contre la pollution ! C'est dans mon projet que vous trouverez une aide de 6.000 euros pour tous les Franciliens pour changer leur véhicule polluant en véhicule propre, rappelle-t-elle. La voiture reste encore indispensable". Elle demande par ailleurs que le périphérique soit sous compétence régionale, comme les bouts d'autoroute après les péages. "Je veux faire des vraies voies pour les bus et le covoiturage, mais en faisant des voies supplémentaires, car les embouteillages, c'est la pollution. Ce mot embouteillage, vous ne l'entendrez jamais dans la bouche de quelqu'un de gauche, ils nient l'existence des 380 km de bouchons..."

 

Campagne des régionales : "Pendant deux semaines, on sera dans le règne des boules puantes !"

Avec parfois un déballage de haine et de violence, la politique ne renvoie pas toujours une image incitant les citoyens à avoir envie de voter. "Pendant deux semaines, les Franciliens devraient se boucher les oreilles, car on sera dans le règne des boules puantes !, assure Valérie Pécresse. En revanche, je les invite à lire les programmes, parce qu'ils me connaissent. Depuis 6 ans que je dirige la région, j'ai fait tout ce que j'ai dit que je ferai et là, on va accélérer".

 

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