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Une liberté retrouvée pour les électeurs

Encore une surprise avec le succès de Benoit Hamon arrivé en tête des primaires de la Belle Alliance avec plus de 35 % des suffrages. Que s'est-il passé dans la tête des électeurs ?

 

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Comme lors de la primaire à droite, il y a une surprise. Nous assistons à un phénomène, une sorte de liberté retrouvée des électeurs. Toutes ces années nous avons vécu avec des donneurs d'ordre politique : les dirigeants des parties, les parties, les intellectuels, les médias et les sondeurs. Et ce que l'on constate, c'est que les électeurs se sont libérés. Sans doute parce que les parties de gouvernement on faillit depuis 30 ans sur la question qui mine la société française, celle du chômage. Donc un doute s'exprime, mais un rapport très fort demeure avec la politique. On l'a vu via la participation à la primaire de la droite. Hier, ce n'était pas tout à fait la même chose, mais c'est le poids du bilan et de l'effondrement de la gauche de gouvernement. Mais, il me semble, comme nous l'avons vu lors le Brexit ou le vote pour Donald Trump, qu'il y a une liberté retrouvée chez les électeurs et cela nous promet une élection, pardonnez-moi l'expression, assez rock'n'roll.

On l'a perçu à travers les sondages, lorsque l'on sait les analyser, les mouvements de fond de la société française. Car, ce sont des mouvements de fond, ce ne sont pas des phénomènes instantanés.

Le principal perdant, c'est celui que j'appelle le déserteur d'Atacama. Celui qui marche seul dans le désert d'Atacama, François Hollande. C'est la fin du hollandisme cinq ans jour pour jour après le fameux discours du Bourget le 22 janvier 2012, nous sommes le 22 janvier 2017 et la parenthèse Hollande se referme sur un échec total. C'est-à-dire un ébranlement terrible pour le Parti socialiste, avec une question qui se pose : le parti peut-il résister à un échec électoral massif au mois de mai prochain ? Je rappelle qu'en 1969 la SFIO n'a pas résisté plus de quatre mois à l'échec de Gaston Deferre, son candidat, qui avait fait 5 % des suffrages. Nous avons devant nous un séisme politique et sans doute un long cycle qui se referme, qui avait commencé avec le parti d'Épinay, celui de François Mitterand. Depuis 1981- soit 36 ans- la gauche a gouverné 23 ans.

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