Dans ce genre de situation on ne peut pas être péremptoire, mais je suis un peu surpris que Bachar el-Assad et les militaires autour de lui aient pu commettre une telle horreur, alors qu'une certaine configuration politique commençait à s'organiser et qu'un tel massacre rend celle-ci tout à fait aléatoire. Est-ce que la thèse Russe, qui consistait à dire que « l'on avait visé un entrepôt, qui a libéré le gaz », est la bonne ? Je ne sais pas. De toute manière, c'est une tragédie signifiante dans la mesure où elle permet au président des États-Unis de correspondre à l'image qu'on lui prête depuis un certain temps. Celle d'un belliciste qui est désormais approuvé par une majorité, puisqu'il riposte à l'horreur imputée à Bachar el-Assad. Il se dresse rapidement face à Poutine, dont on disait qu'il serait au contraire l'allié. Il y a une configuration internationale qui est extrêmement préoccupante.
Les coups-de-poing sur la table, même lorsqu'ils sont attendus, même à l'encontre d'un tyran qui a commis le pire, c'est tout de même extrêmement dangereux. Surtout lorsque l'on n'a pas la certitude absolue de la volonté délibérée derrière cet horrible massacre.