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Une configuration internationale préoccupante

Les 60 missiles Tomahawk lancés par les Américains ont rasé une base syrienne. Philippe Bilger se demande si les Américains ne sont pas allés un peu vite en besogne.

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Dans ce genre de situation on ne peut pas être péremptoire, mais je suis un peu surpris que Bachar el-Assad et les militaires autour de lui aient pu commettre une telle horreur, alors qu'une certaine configuration politique commençait à s'organiser et qu'un tel massacre rend celle-ci tout à fait aléatoire. Est-ce que la thèse Russe, qui consistait à dire que « l'on avait visé un entrepôt, qui a libéré le gaz », est la bonne ? Je ne sais pas. De toute manière, c'est une tragédie signifiante dans la mesure où elle permet au président des États-Unis de correspondre à l'image qu'on lui prête depuis un certain temps. Celle d'un belliciste qui est désormais approuvé par une majorité, puisqu'il riposte à l'horreur imputée à Bachar el-Assad. Il se dresse rapidement face à Poutine, dont on disait qu'il serait au contraire l'allié. Il y a une configuration internationale qui est extrêmement préoccupante.

Les coups-de-poing sur la table, même lorsqu'ils sont attendus, même à l'encontre d'un tyran qui a commis le pire, c'est tout de même extrêmement dangereux. Surtout lorsque l'on n'a pas la certitude absolue de la volonté délibérée derrière cet horrible massacre.

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