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Un mois et déjà de l’eau dans le gaz entre Macron et Bayrou

La petite passe d’armes médiatique entre Édouard Philippe et Emmanuel Macron est tout sauf anecdotique, tant pour un ministre en quête de visibilité que pour un exécutif qui voit se dresser  devant lui un premier test d’autorité.

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On connaît donc le premier frondeur du quinquennat : il s’appelle François Bayrou. Le président du MoDem, représentant l’ancien monde politique, en connaît un rayon en termes de rapports de force. Face aux deux jeunes de l’exécutif, il a décidé de jouer un bras de fer pour ramener la lumière à lui. Il ne supporte pas, cela fait trois semaines qu’on ne parle que de Macron, Philippe ou Darmanin, donc il le fait avec fracas ! Pour mieux masquer son erreur majeure, une tentative de pression sur la presse au sujet des enquêtes sur le MoDem, ce qui confirme qu’il le fait vraiment à l’ancienne.

À partir de là, que peut faire le président Macron pour juguler cette fronde ? Le sortir du gouvernement ? C’est brutal, autoritaire, mais ça ferait tomber le président dans le piège tendu. Il y a une autre solution, celle du supplice chinois : maintenir Bayrou au gouvernement tout en lui faisant comprendre qu’il n’a plus le rapport de force. Il y aura bientôt un groupe d’élus MoDem, mais il ne pourra pas s’en saisir puisqu’il sera au gouvernement, et les nouveaux élus voudront montrer qu’ils ne veulent pas se comporter comme lui.

Ensuite, les suites de l’enquête sur les assistants parlementaires du MoDem vont peut-être changer la donne, car en cas de mise en examen, une sortie du gouvernement sera inévitable. On l’a compris : c’est la fin de l’association Bayrou-Macron, mais ça n’est qu’une question de temps.

Réécoutez ici l’édito politique de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio

 

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