Un coup de théâtre comme seule la politique sait en créer. Un renversement d’alliance, puisque qu’après avoir débuté sa campagne avec les soutiens de Bruno Lemaire et Alain Juppé, François Fillon pactise avec les ouailles de Nicolas Sarkozy, qui se plaignaient avant la campagne de voir leurs places réduites à la portion congrue. Maintenant, ils ont de bonnes places, en particulier François Baroin, qui se verrait bien Premier ministre.
Une unité faite faute de choix, parce que le plan B a été mis en échec, malgré la tentative désespérée et nocturne de deux supports d’Alain Juppé. Gilles Boyer et Benoist Apparu voyant que leur champion s’apprêtait à renoncer, prirent la voiture, traversèrent en une nuit toute la France pour aller à Bordeaux et convaincre Alain Juppé de ne pas abandonner… Peine perdue ! François Fillon est adoubé par le parti, même avec cette unité de façade il reste fragilisé, car le feuilleton judiciaire va continuer. Le 15 mars , si François Fillon est uniquement témoin assisté, les choses pourraient s’arranger, mais s’il ressort avec une mise en examen, le parti des Républicains devra soutenir un candidat affaibli, ceci à quelques jours des débats télévisés.
Pour ce qui est de l’UDI, son bureau politique se réunit et une partie des centristes ne cache pas son désir de voter Emmanuel Macron, pour cette minorité il n’est pas question de revenir à une candidature en laquelle elle ne croit pas. Si l'hypothèse d'un ralliement de Jean-Louis Boorloo à Emmanuel Macron est un voeu pieu, l'UDI risque de se scinder et une ces parties pourrait voter Macron.