Invité ce jeudi du petit-déjeuner politique au micro de Patrick Roger, Christophe Bordet et Michaël Darrmon, Ugo Bernalicis (Député LFI du Nord) est bien évidemment revenu sur la marche blanche de la veille, organisée en hommage à Mireille Knoll, cet octogénaire de confession juive poignardée et morte brûlée dans son appartement parisien, ainsi que sur les incidents qui ont émaillé l'événement.
"Le Crif s'est trompé"
Présent lors de cette marche en compagnie de Jean-Luc Mélenchon, Ugo Bernalicis a fait partie des personnes huées et exfiltrées. Une situation qu'il a déplorée, insistant sur le fait que l'on allait davantage se souvenir des incidents plutôt que du rassemblement. "Ce que je regrette, c'est qu'on n'ait pas pu montrer et signifier clairement et dans le calme une forme d'unité nationale contre l'antisémitisme, parce que c'est pour cela qu'on y était. Ce n'est pas ça qui en ressort et c'est dommage car l'objectif était aussi de rendre hommage à Mme Knoll", a-t-il d'abord déploré avant de fustiger l'attitude du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) qui avait déclaré au préalable que la France insoumise n'était pas la bienvenue lors de cette manifestation. "Je ne comprends pas ce que dit le Crif ! D'ailleurs, la famille de Mireille Knoll n'a jamais compris ce qu'a dit le Crif. Nous étions invités à être présent à cette marche. Je pense qu'il y a des jours où l'on peut se permettre la polémique et des jours où c'est le rassemblement et ces polémiques n'ont rien à y faire. Je crois que le Crif s'est trompé ! D'ailleurs, beaucoup de personnalités, qui pourtant ne nous aiment pas particulièrement, sont tout de suite venues dire que LFI avait sa place", a-t-il ainsi affirmé.
"Gerard Collomb a été irresponsable, il n'a pas été à la hauteur"
"Le Crif a fait de la politique et encore, c'est plutôt de la polémique parce que ça ne me semble pas être de la politique au sens noble", a-t-il encore insisté. Quant aux accusations du Crif qui reproche notamment à LFI son soutien au boycott d'Israël, l'insoumis les a balayées d'un revers de main, considérant que ce n'était pas le sujet. "Je m'en fiche, je n'ai pas envie de répondre au Crif, ce n'était pas le sujet". Et l'intéressé de s'en prendre également au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, coupable à ses yeux d'irresponsabilité. "Le ministre de l'Intérieur n'a pas joué son rôle à plusieurs titres. Hier matin sur France Inter, Gérard Collomb a quand même laissé planer le doute sur le fait qu'il y aurait un problème entre La France insoumise et la lutte contre l'antisémitisme. J'étais en rage ! Moi qui suis un militant anti-raciste et qui lutte contre l'antisémitisme et toutes formes de violences et discriminations, je n'ai pas compris ce qu'il a fait, à part mettre une petite traînée d'huile sur le feu", a-t-il ainsi déploré, ajoutant que "c'est irresponsable de la part d'un ministre de l'Intérieur et d'un membre du gouvernement". "C'est quand même lui le garant de l'unité nationale, il a failli à sa tâche et n'a pas été à la hauteur", a-t-il conclu.
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