Nouveau sommet européen en Estonie à la fin de la semaine, sur le numérique. Emmanuel Macron continue de vouloir secouer le cocotier européen.
Il espère le soutien de l’Allemagne pour mettre au pas les entreprises américaines du numérique, Google, Amazon, Facebook, Apple, spécialistes de l’optimisation fiscale. Ces entreprises installent leur siège européen en Irlande ou en GB, là où les taux d’imposition sont les plus faibles en Europe et facturent leurs prestations depuis ces pays au lieu de le faire depuis ceux où elles exercent leur activité.
Des pays qui comme la France ont des niveaux d’imposition plus élevés et qui doivent se contenter de ramasser les miettes. Autant d’argent qui échappe aux caisses de l’État. L’OCDE essaie depuis des lustres de faire entendre raison à ces sociétés, sans aucun résultat.
Emmanuel Macron se voit en leader de l’Europe, prendre le leadership devant Merkel, fraîchement réélue mais un peu affaiblie. Il ne cesse de crier son amour pour l’Europe. Mais pour faire aimer l’Europe, il faut des résultats et pour l’instant, ils tardent à venir.
Pour redonner confiance en l’Union européenne, il veut mettre en place des conventions démocratiques qui permettraient au peuple d’échanger directement avec les élus européens et de se faire entendre.
Il appelle de ses vœux un nouveau Parlement de la zone euro qui aurait un rôle décisionnel accru. Une nouvelle structure qui s’ajouterait au Parlement européen actuel et qui ne laisserait plus aucune place à notre assemblée nationale. Que deviendraient les députés français, déjà que l’Assemblée n’est plus qu’une chambre d’enregistrement des textes européens. On comprend mieux pourquoi Emmanuel Macron veut réduire le nombre de parlementaires en France.
Écoutez la chronique de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard