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Sonia Krimi : "Quand la République n'existe plus dans certains quartiers, c'est autre chose qui vient s'installer"

Par La Rédaction

Sonia Krimi, députée LREM de la Manche, candidate aux municipales à Cherbourg et auteure de "Dieu va te suspendre par les cils" (éditions Robert Laffont) était l'invitée du "petit déjeuner politique" de Patrick Roger le jeudi 20 février sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Sonia Krimi interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio le jeudi 20 février à 7h40.

Alors que Sonia Krimi critiquait le manque de "cheveux gris" au sein de la majorité présidentielle, la députée tient à préciser : "on est inexpérimenté en politique mais on est loin d'être incompétents". Une inexpérience qui "ne donne pas tous les droits". "La vie privée doit rester la vie privée", insiste-t-elle tout en déclarant "comprendre la réaction de Christophe Castaner, même si cette phrase sur Olivier Faure était de trop".

Pour la députée de la Manche, les hommes politiques doivent être "exemplaires, ce qui ne veut pas dire qu'il faut mettre le nez dans notre vie privée. On doit se foutre de qui couche avec qui ! Il faut faire attention quand on est un homme politique, mais conserver sa liberté et sa vie privée", insiste-t-elle. "On n'a pas fait la séparation de la religion et de l'État en 1905 pour se retrouver aujourd'hui avec des jugements comme ceux-là", s'indigne la parlementaire.

 

"Le séparatisme stigmatise moins que le communautarisme"

"Je suis passée de l'arabe de service à l'arabe du futur....", s'amuse Sonia Krimi. Quant à la visite d'Emmanuel Macron à Mulhouse, placée sous le signe de la lutte contre le séparatisme, "il a eu tout à fait raison et a utilisé les bons mots : le séparatisme stigmatise moins que le communautarisme", estime-t-elle. "Le séparatisme c'est ceux qui n'acceptent pas notre triptyque républicain, toutes ces personnes qui appellent à des prêches qui ne sont pas français, qui appellent à des habitudes comme frapper les femmes", définit l'élue.

Pour la candidate à la mairie de Cherbourg, le Président de la République "a réussi à poser les vraies questions". "Bien sûr l'islam est soluble dans la démocratie française !", assure-t-elle en rappelant "qu'il y a des gens qui vivent leur islam tranquillement et qui n'embêtent personne". Mais la députée le reconnaît, "quand la république n'existe plus dans certains quartiers, c'est autre chose qui vient s'installer". Si elle admet qu'il existe "des racistes", Sonia Krimi insiste sur la présence de la République : "Il y a toute une république qui est là, il y a énormément d'aides en place. Aujourd'hui on peut s'en sortir en France !".

Sur l'influence de l'islam politique, se divisant en trois forces : turques, algériennes et marocaines, "les français musulmans doivent aussi faire le ménage pour ne pas laisser la place à l'islam politique en France", affirme-t-elle. Si certaines personnalités peuvent recevoir de nombreuses insultes et menaces en défendant ce genre de position, Sonia Krimi ne se sent "pas en danger avec ce discours", précisant être attaquée "par les deux extrêmes, de gauche et de droite".

"Je suis contre le 49.3"

Considérée comme une femme libre du groupe de la majorité à l'Assemblée nationale, Sonia Krimi affirme son soutien à la réforme des retraites "dans son esprit". "On n'a plus les mêmes habitudes et on ne travaille plus de la même manière, il faut s'adapter à ça", justifie-t-elle tout en demandant "des précisions et des compromis pour plusieurs métiers (avocats, kiné...)". Mais la députée précise "être contre le 49.3 et l'obstruction parlementaire faite de 41.000 amendements".

"Vous avez des personnes qui n'ont pas envie réellement, je parle de la gauche, du PS, des LR, de l’extrême-droite et de l’extrême-gauche", dénonce-t-elle. "Ils ne sont pas prêts à discuter, ils le prennent à la légère, ils le prennent comme une bataille politique", déplore Sonia Krimi qui rappelle que "ce n'est pas une bataille politique, c'est vos vies qui sont derrière ces retraites. La vie de vos enfants et de vos petits-enfants."

Sonia Krimi, une élue de gauche ?

Faut-il un remaniement pour donner un nouveau souffle à un gouvernement qui en manque ? "Je n'aime pas le côté où on personnalise le tout. On pense que Edouard Philippe ou Macron seuls vont changer la France. C'est une histoire d'équipe et une capacité d'aller convaincre les gens, de travailler plutôt que de changer les têtes", répond Sonia Krimi. La députée en profite pour préciser sa pensée politique : "Je suis très à gauche sur les sujets sociétaux (PMA, immigration, Mariage pour tous). Au centre gauche sur le chômage et le travail, les aides c'est très bien mais faut pas être assisté. Et il faut laisser les gens entreprendre et innover, créer des espaces pour que ce soit possible". Une synthèse de "ce que pense la majorité des Français", selon elle.

Interrogée par Cécile de Ménibus sur la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, Sonia Krimi estime qu'il s'agit "d'une connerie""Le nucléaire n'a jamais constitué une source de pollution", précise-t-elle en dénonçant l'existence "d'énormément de dogmes sur les sujets du nucléaire qui sont des sujets très techniques". La parlementaire appelle à "entamer une transition écologique doucement".

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique" avec Patrick Roger

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