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S. Chenu : Macron a frappé la Syrie pour "ne plus parler de la Zad, des facs ou de la SNCF"

Par Jérémy Jeantet

Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole du Front national, était l'invité du Grand Matin Sud Radio.

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Les frappes en Syrie comme diversion ? C'est l'analyse du député du Nord et porte-parole du Front national, Sébastien Chenu, pour qui le président de la République, Emmanuel Macron, a profité de cette opportunité "pour passer les caméras sur d'autres sujets d'actualité" que les tensions sociales qui agitent le pays ces dernières semaines.

"Je crois beaucoup en la duplicité d'Emmanuel Macron"

"Je crois beaucoup en la duplicité d'Emmanuel Macron, qui s'est dit qu'il y avait l'occasion de porter le regard ailleurs que sur la Zad, que sur les facs occupées, que sur la SNCF...", a laissé entendre le député FN. Pour lui, "tous les éléments ne sont pas réunis pour cette intervention" et la justification du chef de l'État lors de son interview télévisée, dimanche soir, ne l'a pas convaincu : "Il a inventé un concept qui n'existe pas, c'est la légitimité internationale. Je connais la légitimité de l'ONU et je vois que le président de la République n'a pas respecté cette légitimité juridique, ces règles. Il s'en est affranchi pour aller attaquer, pour se donner un rôle de guerrier, mais qu'est-ce que c'est que ces concepts fumeux derrière lesquels il se retranche ?"

"Le rôle d'Emmanuel Macron, c'est de protéger les Français"

 

L'annonce de Donald Trump, cette nuit, selon laquelle les États-Unis pourraient se retirer de Syrie, contrairement à ce qu'indiquait Emmanuel Macron dimanche soir, viennent conforter Sébastien Chenu dans son idée que "tout cela est brouillon" et qu'il n'y a "pas de cap". "Il n'y a aucune philosophie, aucune unité de discours et d'action, a-t-il dénoncé. Il y a eu la volonté de faire un coup pour montrer les muscles. Peut-être parce qu'il n'y a pas de preuve, qu'on nous a baratinés, parce que les attaques chimiques ne sont pas prouvées ?"

Plus généralement, Sébastien Chenu n'a pas été convaincu par la prestation du président de la République dimanche soir, estimant qu'il "expose les Français qui sont en difficulté à tous les vents".

"On l'a senti très à l'aise pour théoriser les choses, mais dès qu'on arrive sur le quotidien, il n'y a plus personne"

"Je me rappelle de sa citation sur les licenciements, où il disait 'Mon rôle est-il de les empêcher ? Non'. Et bien si ! On attend d'un président qu'il protège les Français, a lancé le porte-parole du Front national. Et de l'autre côté, il protège les copains, avec cette discussion surréaliste sur le verrou de Bercy où il renvoie la balle aux députés En Marche qui ont empêché qu'on ouvre le débat et qu'on traite cet anachronisme politique."

 

 

"Son rôle, c'est de protéger les Français, et pas uniquement du terrorisme et de l'insécurité, et non de déconstruire la France et d'exposer ceux qui, chaque matin, se lèvent pour gagner leur vie et sont dans les difficultés du quotidien, a-t-il ajouté. On l’a senti très à l’aise pour parler du macro, pour théoriser les choses, mais dès qu’on arrive sur le quotidien, il n’y a plus personne."

L'union des droites ? "Un concept ringard"

Interrogé sur l'avenir de son parti, qui consultera ses militants en vue d'un changement de nom en Rassemblement National en juin prochain, Sébastien Chenu a expliqué qu'il entendait porter une logique de rassemblement allant au-delà de la fameuse 'union des droites', concept "ringard", estime-t-il.

 

 

"Je pense que nous avons fait l'effort de nous remettre en cause, tous les partis ne peuvent pas en dire autant, a expliqué le député FN, un an après la défaite à la présidentielle. Nous portons l'espoir de millions de citoyens. Notre rôle, c'est de montrer qu'une autre société que celle imaginée par Emmanuel Macron peut exister. Mais l'union des droits, je trouve ça ringard comme concept. C'est tellement restrictif. Nous voulons l'union des Français qui considèrent que la nation est important, que ce qui fait la solidité de notre État-Nation, la protection sociale, la laïcité, doit être défendu. Ça ne concerne pas uniquement la droite."

Écoutez l'interview de Sébastien Chenu, invité politique du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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