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Philippe Martinez dénonce "Les petites magouilles politiciennes" sur les retraites

Par La Rédaction

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, était l’invité politique de Patrick Roger le 28 juin, sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40. 

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Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, est revenu sur les réformes actuelles, des retraites et de l’assurance-chômage, et la présence de Marion Maréchal au prochain congrès du Medef.

Réforme des retraites : "un enfumage"

Que pense le secrétaire général de la CGT de la réforme des retraites ? "C’est un enfumage : le gouvernement nous dit qu'on ne change pas l'âge, 62 ans. Mais il faudra travailler un peu plus si vous voulez une pension qui vous permet de vivre. C'est absolument scandaleux". L’âge de la retraite sera donc repoussé à 64 ans ? "Evidemment. Si vous ne pouvez pas vivre avec votre pension, vous continuez à travailler. C'est absolument scandaleux : pourquoi vit-on plus longtemps aujourd'hui ? Parce que l’on vit plus longtemps. Là, on est en train de faire à l'envers : on rapproche l'âge des retraites de l'âge de la mort".
Alors que l’on entend déjà parler d’un report de cette réforme à après les municipales, Philippe Martinez dénonce "les petites magouilles politiciennes. Soit on dit que cette réforme est indispensable et on la fait d'urgence. Soit on réfléchit politiquement et on se dit : 'oh la la... avant les municipales, c'est peut-être pas bien, donc on va attendre'. On est encore dans un système où les intérêts des citoyens passent après les intérêts politiciens".

Assurance-chômage : "Tous les syndicats sont contre"

"Cette réforme de l'assurance-chômage, tous les syndicats sont contre, rappelle le secrétaire général de la CGT. C'est suffisamment rare pour montrer la nocivité de ce texte. C'est une mauvaise loi, car on culpabilise les chômeurs, une fois de plus. C'est la politique de la division : il y a toujours le privilégié de l'autre. Celui qui n'a pas grand-chose est privilégié par rapport à celui qui n'a rien du tout. Pendant ce temps, on épargne les grandes fortunes. Maintenant, il faut travailler pour que cette contestation unifie le monde du travail. Faire ensemble, c’est le grand défi de la rentrée".

"Le Medef joue avec le feu"

Quid de la présence de Marion Maréchal à l'université d'été du Medef, pour une conférence dont le sujet est : "Pourquoi les populistes sont populaires" ? "Le Medef joue avec le feu. Mais peut-être qu'il prépare l'avenir, je ne sais pas. Cela dénote une volonté de banaliser des idées qui ne doivent pas être banalisées. Quand des grandes entreprises font travailler des travailleurs détachés sans respecter les règles, que le travail informel existe, puis que d’un autre côté, on invite une personne d'un parti qui rejette les immigrés, les migrants, c'est une logique que nous condamnons".

"Laisser penser aux travailleurs de ce pays que la cause première de leurs problèmes, du chômage, c’est l’immigration, c’est une musique qu'on entend depuis plus d'un siècle, juge Philippe Martinez. Au lieu de s'attaquer aux vraies causes de ces problèmes, les grandes entreprises qui multiplient et accumulent les bénéfices au détriment de l'emploi, on trouve toujours des boucs émissaires. Et ce sont toujours les mêmes. Cette banalisation est présente tous les jours, y compris par le pouvoir en place, avec le discours de politique générale qui stigmatise les immigrés ou veut revoir les accords de Schengen. Les migrants qui meurent en Méditerranée sont des êtres humains qui fuient la misère, les guerres et qu’on laisse se noyer. On va sur le terrain de ces extrêmes". Est-il favorable à des quotas ? "Absolument pas. La France s’est enrichie à tous les points de vue de ce mélange de culture. De très grands artistes, des joueurs de football… je ne vais pas vous les énumérer tous".

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