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Patrick Kanner : Castaner, "on ne va pas tirer sur l'ambulance"

Par La Rédaction

Le sénateur du Nord, président du groupe socialiste au Sénat et ancien ministre était l'invité du "petit déjeuner politique".

Patrick Kanner interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio jeudi 10 octobre à 7h40.

 

Patrick Kanner, sénateur du Nord, président du groupe socialiste au Sénat et ancien ministre, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger, jeudi 10 octobre sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

 

Une commission d'enquête "doit être utile"

Alors que Christophe Castaner doit s'expliquer devant la commission des Lois du Sénat, jeudi 10 octobre, au sujet de l'attaque survenue à la Préfecture de Police, il y a une semaine, Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat, assure que son groupe "ne demandera pas la démission de l'actuel ministre de l'Intérieur". "On ne va pas rajouter de l'indignité à cette difficulté majeure qui touche le pays", précise-t-il. Le sénateur reconnaît toutefois qu'il y a "un malaise entre le ministre de l'Intérieur et ses troupes. Mais on ne va pas tirer sur l'ambulance". Un malaise lié à "une crise de confiance, un décalage lié sûrement à sa personnalité, à son imprudence verbale", argumente Patrick Kanner.

"Il y a eu un dysfonctionnement historiquement majeur au sein d'un service très important de la police nationale. Ce que nous attendons de Christophe Castaner, c'est comment cela a pu être possible", attend le sénateur socialiste qui rappelle un adage : "0% de précaution c'est 100% de risque, mais 100% de précaution, ce n'est pas 0% de risque". "Le Sénat est dans son rôle, dans le contrôle des pouvoirs publics et notamment sur la Préfecture de Police", justifie Patrick Kanner. "Mais une commission d'enquête doit être utile, il y a deux enquêtes administratives lancées, il a le travail de la commission parlementaire du Renseignement. La vérité doit émerger si ce n'est pas le cas, nous perdrons notre temps", relativise-t-il.

Prévenir pour l'avenir

Les grandes questions concernent surtout la détection des cas de radicalisation. "Comment est-il possible qu'une information aussi importante sur Mickaël Harpon nous échappe ? Comment est-il possible que sur autant d'années, il ait pu autant se radicaliser ?". D'après Patrick Kanner, "il y a eu une forme de compassion déplacée à son égard". "Il faut prévenir pour l'avenir", affirme le sénateur. Sur l'action d'Emmanuel Macron, le président du groupe socialiste note qu'il "s'est inscrit dans les pas de son prédécesseur". Patrick Kanner appelle à "une unité nationale", "c'est la seule réponse possible aux dérives islamistes", préconise-t-il.

"Il faut ni amalgame ni angélisme", affirme le sénateur du Nord. "La communauté musulmane ne doit pas se sentir menacée, stigmatisée", craint-il. Il s'adresse aux "musulmans de France qui croient aux valeurs de la République" et leur demande d'être "vigilants vis-à-vis de ceux qui vous veulent le plus de mal, vos propres frères qui utilisent la religion musulmane et qui vous mettent en cause". Patrick Kanner veut souhaite que la République donne des réponses. "S'il y a des proies, c'est qu'il y a des prédateurs qui regardent dans les endroits où il y a du chômage, des jeunes en déshérence. Si la République n'apporte pas de solution, c'est la religion qui peut prendre sa place et ça, c'est inacceptable dans un pays laïc".  

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique" avec Patrick Roger

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